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Critique de gill


Armand Salacrou ne termina cette pièce, entamée en 1930, que cinq ans plus tard et lui donna comme premier titre : " La mort est le rendez-vous des vivants".
Ulysse, un homme de trente-cinq ans n'a pu trouver sur la terre qu'un seul bonheur : son amour pour Yolande. Découvrant l'infidélité de cette dernière, plein de chagrin, il a pris un révolver et le coup parti, il n'y a plus à revenir là-dessus : Ulysse va mourir.
Commence, alors, pour un fragment de seconde qui sera le temps de la pièce, le défilé des souvenirs grâce auxquels tous les gestes de sa vie vont prendre leur sens définitif.
Tout est là. Toute son existence. Les hommes, les femmes, les meubles, les gosses, les livres, le bric-à-brac et la bricole depuis la sage-femme jusqu'à l'armurier.
Un personnage se détache, pourtant, dans ses souvenirs : son grand-père qu'il n'a pas connu car celui-ci est mort à la guerre à l'âge de vingt ans quatre mois et sept jours....Puis vient l'inconnue d'Arras.....
Cette pièce qui aurait pu s'intituler "mort d'un commis voyageur en carburateurs" est une oeuvre dense et intelligente. Recevant à sa création un accueil mitigé par la critique, elle dépassa pourtant largement la centième représentation. Elle est, aujourd'hui, sans cesse reprise, un peu partout dans le monde.
C'est une pièce étrange mais passionnante et ses dialogues brillants sont d'une écriture fine et élégante.
Salacrou, formidable auteur dramatique, réussit ici une puissante analyse du caractère humain.


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