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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Club N°54 : BD sélectionnée
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Très drôle, touchant et révoltant !

Morgane N.
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Reportage cruel et lucide.

Ici, comme dans Charlie-Hebdo, Salch est l'héritier de Reiser.

André
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Résidence Autonomie est un roman graphique que j'ai trouvé intéressant.
Il fait partie de ces livres que l'on aime pour la découverte et l'immersion d'une expérience de vie plus ou moins inconnue, et que l'on n'aime à la fois pas pour la réalité qu'il nous propose et qu'on évitait gentiment de regarder jusque-là.

Cette BD, met très bien en lumière la difficulté des métiers du social.
Elle rappelle cette réalité que nous avons plus que besoin d'humanité, de présence, d'empathie, mais qu'il n'est malheureusement pas toujours possible d'offrir continuellement cette compétence, quand les conditions qu'on nous impose nous abiment petit à petit (épuisement, manque de reconnaissance, rendement, salaire dérisoire, manque de personnels, missions non comprises dans le contrat…).
Pourtant, certains s'accrochent.
Et nous ne pouvons que reconnaitre la résilience et le dévouement de ces personnes.
Ils font au mieux, malgré le chaos qu'on leur impose.

Ici, malgré les contraintes imposées, Marc notre personnage principal, tend tant bien que mal à humaniser son métier auprès des séniors.
Nous découvrons également davantage ce public, parfois oublié.
Un public ayant traversé son lot d'histoires, voire de traumas et aux caractères parfois bien trempés, mais à la fois attendrissants.
On comprend qu'ils ou elles cherchent juste de quoi passer le temps, partager, être écoutés, être insouciants…

Résidence Autonomie est graphiquement assez simple.

C'est une BD plutôt facile à lire.

Je la recommande - ne serait-ce pour ouvrir davantage sa conscience ! :)

Wendy
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C'est trop précis pour ne pas être vécu.

Le dessin est redoutable de vérité cruelle.

Par contre je connais des Hepad plus accueillantes.

Triste réalité de la fin de vie en France.

Cela renforce mon adhésion à l'association Vivre et mourir dans la dignité.

Le dessin est magique et les dialogues percutants.

Bravo !

Jacques
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Ne pas se tromper, sous ses airs de BD humoristique, cet ouvrage présente une satyre glaçante des conditions de vie (et de travail) dans les résidences pour personnes âgées.

L'auteur nous offre un témoignage intéressant et nécessaire.

Samuel
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Résidence autonomie d'Eric Salch.
Bienvenue dans la Résidence Autonomie !
Quoique le mot "autonomie" est un tantinet exagéré. En réalité, cet établissement pour personnes âgées est l'ultime étape avant l'entrée en Ehpad.. ou la mort..
Envoyé par Pôle Emploi, Marc apprend les fondamentaux du métier.
Il est "agent social" et va travailler pendant un an dans cet établissement, deux nuits par semaine.
Se chausser d'une paire de baskets, parler fort en entrant dans la chambre des résidents (il a parfois l'impression qu'ils se livrent à un concours de surdité) et ne pas oublier de mettre le frein sur un déambulateur (pour éviter les chutes, c'est mieux).
Sans oublier, le plus difficile : gérer les relations avec les pensionnaires..
Résidence autonomie a été inspiré par l'auteur par un de ses amis, qui a été agent social dans une résidence de ce genre.
C'est un ouvrage poignant qui, soyons honnête, ne donne pas du tout envie de vieillir !
Certes c'est un peu caricatural, pince sans rire, bourré d'humour noir. Avec tout de même un fond de vérité, il n'est pas évident de vieillir pour terminer dans ce genre d'établissement.
En général dans une résidence autonomie, les résidents ne sont pas aussi fatigués et plus autonomes que dans la bande dessinée. Je vois les résidents d'une de ces résidences une fois par semaine à mon boulot (je suis hôtesse de caisse) et ils sont à peu près en forme. Et tous autonomes, même ceux qui ne viennent pas au supermarché, accompagnés et conduits en car.
Toutefois, cette BD pose une bonne question : à quel moment peut on considérer une personne autonome ou en perte d'autonomie ? Difficile, même pour un professionnel, de juger ça.
Cette bande dessinée est une peinture sans complaisance de la situation des personnes âgées en résidence, EPAHD..
Vraiment, cela ne donne pas envie de vieillir ! Mais alors, vraiment pas !
J'ai moyennement accroché avec les dessins, un peu trop de caricatures à mon goût. Mais, c'est très personnel :)
Résidence autonomie est une découverte intéressante, que je recommande et note quatre étoiles :)
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Salch séduit encore avec son coup de crayon inimitable et sa perspicacité.
Je l'ai connu décrivant sa vie de couple ébréchée par une routine galopante avec Les meufs cool. Puis en darron à bout, martyrisé par deux enfants ados dans le petit chemin caillouteux (qu'est la vie).
Et enfin irrésistiblement irrévérencieux dans ses infâmes Look Book taillant avec une vulgarité aussi outrancière que jubilatoires les stéréotypes de looks du moment.
Ce que l'on peut dire au regard de son oeuvre c'est que c'est un fin observateur de ses contemporains, sachant percevoir puis croquer habilement les petits détails qui rendent ses personnages si authentiques.
Son tracé est simple, limite parfois enfantin, un peu baveux malhabile qui séduit à fond. En se rapprochant de la caricature il grossit le trait et a toujours cet aspect un peu primitif dans le graffiti on appelle ça le style ignorant je trouve que ça s'applique plutôt bien, faussement par contre, on s'en rendra compte rapidos grâce aux dessins un peu plus soignés et précis qui poncture les fins de chapitre qui composent cet ouvrage. Et puis ce talent pour dessiner les pifs !

Résidence autonomie est un bouquin intimiste mais pas personnel puisqu'il relate le quotidien d'un travailleur social dans the last place to be avant l 'Ehpad, qui comme son nom l'indique accueille des personnes dépendantes. Ici c'est le before en gros y'a des papillons sous l'abat-jour et la lumière n'est plus à tous les étages mais y'a encore quelqu'un aux commandes. Ce qui n'est plus forcément le cas en Ehpad.

Témoignage important puisqu'il rappelle la précarité, tant des travailleurs sociaux que des personnes en fin de route. Qu'elles soient volontaires ou remisées dans ces établissements par des enfants peu scrupuleux ou dépassés, la direction veille sur eux et sur un budget ressemblant à une peau de chagrin qui sent l'urine et le désinfectant.

Album marquant par son style épuré, comme la palette utilisée : 3 couleurs Rouge sénile, jaune incontinent, et noir comme la faucheuse. C'est un peu triste et abrupt car ça arrive sans prévenir comme et s'arrête aussi abruptement qu'une fin de vie.
Heureusement, la sensibilité et la justesse sont présentes, avec un humour discret comme par respect. Belle dédicace aux travailleurs sociaux ou apparentés qui s'occupent des ancêtres dont on ne veut plus.

Un album sympa mais plus sage que le reste de l'oeuvre d'un dessinateur qui aime définitivement le partage du quotidien. Merci à Babelio et à Dargaud pour ce joli cadeau, vous êtes trop chouettes, coeur avec les doigts !

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"Résidence Autonomie" est la mise en textes et en dessins du témoignage d'un ami de l'auteur qui a tenu le poste d'agent social dans ce type d'organisme qui accueille, en appartement, des personnes âgées encore autonomes qui bénéficient de services collectifs. C'est la dernière étape avant l'EHPAD ou la mort.
On suit donc Marc pendant une année; c'est Pôle Emploi qui lui a trouvé ce travail pour lequel il n'a aucune qualification; il est formé pendant 3 jours en doublure avec un collègue. Puis il a la responsabilité, seul, de 45 résidents, la nuit. Marc ne cache rien de ses états d'âme : épuisement, stress, dégoût mais aussi une certaine tendresse pour ces "Oubliés du dimanche" (2015) comme les a si bien décrits Valérie Perrin.
L'auteur n'occulte rien de la réalité déprimante des résidences autonomie : solitude, ennui, détresse, tristesse, infantilisation. C'est cru, sans complaisance mais mâtiné d'humour noir et d'ironie mordante. Les personnages ne sont pas du tout à leur avantage : certains vieux/vieilles, pardon, seniors, sont insupportables, le trait est caricatural. La palette de couleurs est réduite comme l'est l'horizon des résidents, le gris domine comme dans leur vie.
Ce roman graphique n'est pas du tout lénifiant; la situation décrite peut faire peur surtout lorsqu'on se rapproche des rives de la vieillesse mais en même temps, il fait réfléchir à cette période de la vie où on subit plus qu'on ne décide, celle où on devient transparent pour la société mais aussi parfois, malheureusement, pour ses proches.
#Résidenceautonomie #NetGalleyFrance
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Résidence autonomie, c'est la dernière étape avant d'entrer en Ehpad. Marc est envoyé par Pôle Emploi pour y travailler. Il va découvrir que l'autonomie y est plus que relative.
Éric Salch croque avec tendresse, mais sans complaisance le quotidien d'un établissement pour les personnages âgées en perte d'autonomie. Difficile de ne pas s'attacher à cette bande de personnages en marge de la société. On intègre avec Marc cet établissement où le manque de moyen est criant. le récit plonge dans l'intime de ces vieillard en bout de course où l'intimité n'a plus vraiment sa place face à un personnel mal formé et débordé. le résultat ne manque pas de tendresse, sans pour autant oublier de dénoncer les conditions de vie de ces structures.
Le dessin est simple, voir simpliste, avec un style presque enfantin. Côté couleur, le noir est blanc et parfois accompagné de touches de couleurs évocatrices. J'ai apprécié cette simplicité qui colle parfaitement au récit.
Un album tendre et attachant sur le quotidien d'un établissement aux antichambres de la mort.
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Tout d abord je remercie Dargaud (et particulièrement Pauline) pour l'envoi de cette BD! Ne nous mentons pas, je lis très peu de BD, mais cela me permet aussi de sortir de ma zone de confort littéraire! J'ai bien aimé la patte de l'auteur sur les dessins (ces nez!!), ainsi que certaines planches éloquentes même sans qu'un personnage ne parle.

Nous suivons Marc qui est embauché pour faire 2 nuits par semaine dans une résidence autonomie (l étape avant l'EHPAD), même s'il n'a pas, sur le papier, de formation d'infirmier. Formé à la vitesse de l'éclair par le sympathique Hamad, il va vite se rendre compte de la charge de travail et de la cadence infernale, trop grandes pour une seule personne (même s'il cherche à bien faire, et s'attache ainsi les faveurs de nombreux résidents, par sa simple humanité). L'auteur décrit très bien la vulnérabilité des personnes âgées, les médicaments qu'on leur donne, les conséquences insoupçonnées de la vieillesse, et SURTOUT leur solitude immense. Solitude accentuée par les familles qui ne viennent pas, ou les coupes budgétaires qui annulent certains ateliers qui les distrayaient un peu. L'ensemble est touchant, irritant, un peu triste, mais, et c'est là la force de l'ouvrage, extrêmement drôle par moments!! le constat dressé sur ce genre d'établissement est complémentaire à une lecture des Fossoyeurs, via un angle différent et tout aussi intéressant.
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Dans ce roman graphique, tu vas partir en voyage en France, à Strasbourg plus précisément.
Où tu vas suivre Marc, un agent social envoyé par Pôle Emploi pour travailler dans une résidence pour personnes âgées. Où Il va découvrir le quotidien de ces seniors qui ne manquent pas d'humour, de tendresse et de révolte.
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman graphique.
Les planches en noir et blanc sont simples et efficaces, l'auteur a su bien retranscrire de manière caricaturale et humoristique les situations que l'on peut rencontrer.
Mais aussi, nous fait découvrir les coulisses de ce métier pas toujours facile, mais qui est plein de richesses humaines.
Les personnages sont attachants et l'histoire est captivante.
Le fait que ce soit un témoignage donne un plus au récit.
Enfin, comme tu peux te douter, je ne peux que te le recommander.
Donc si tu aimes les livres du genre témoignage, avec de l'humour noire et des personnes attachantes ce livre est fait pour toi.
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Marc commence un nouveau travail en tant qu'agent social dans une résidence autonomie: il devra gérer 45 vieux.
En même temps que Marc, le lecteur découvre le quotidien des résidents et en quoi consiste le travail d'un agent social. Ici il équivaut au métier d'infirmier/aide-soignant. Au fil des pages, Marc apprend le métier, découvre son côté serviable, son envie d'aider les résidents, à mieux les connaître, des liens vont se tisser.

Dans ses dessins, qui me font penser au style caricatural, Salch exagère certains traits de la vieillesse comme la peau qui pend, les orteils tordus, des oreilles démesurées et surtout le dessinateur prend plaisir à dessiner des nez sous toutes leurs formes.
L'ambiance est teintée par quelques couleurs seulement: le gris, couleur qui m'évoque dans ce contexte la solitude et l'aspect vieux, une touche de jaune met en lumière certains détails, ainsi qu'une touche de rouge marquant le côté stressant et urgence de certaines situations.

Le trait de crayon caricatural et le peu de couleurs font ressortir le fossé existant entre le rythme effréné, le bruit, le stress de la journée de Marc et la solitude, la lenteur, et la surdité des vieux, ce qui parfois mène à de situations cocasses.

Cette BD offre au lecteur un témoignage plutôt réaliste, de l'humour, mais aussi des moments attendrissants autour du milieu gériatrique. Les conditions de travail, le manque de temps, de moyen sont abordés. J'ai trouvé Marc ainsi que certains (pas tous) résidents attendrissants.

J' ai vraiment apprécié ce livre. Ayant été soignante en ehpad, je me suis retrouvée dans des situations semblables à celles vécues par Marc. Son côté " envie de bien faire" et son impuissance de pouvoir faire plus m'a touchée.

Je remercie Babelio et les éditions Dargaud de m'avoir fait connaitre ce livre et cet auteur dans le cadre d'une masse critique.
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Un regard cru sur les résidences autonomes pour personnes âgées. Juste avant les Ephads quoi.
Une bd pleine d'humour (noir parfois), mais aussi de tendresse (un peu).
Personnellement j'en ai beaucoup appris en suivant notre "héros" Marc qui travaille de nuit dans un de ces établissements.
Le bougre ne nous épargne rien de son quotidien (les vieux insupportables, le caca pipi, la solitude etc.).
Un bon témoignage.
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La vis quotidienne de Marc, ou plutôt nocturne, employé dans une résidence autonomie, l'antichambre de l'Ehpad.
C'est sans filtre, caustique et plein d'humour. Sans doute très réaliste. Les dessins ne mettent personne à son avantage et participent d'une ambiance un peu trash. Postillon, odeur, tout est représenté !
Cynique et amusant, cela ne donne pas pour autant envie de devenir vieux !
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