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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Damien est misophone, c'est à dire qu'il est atteint, comme une bonne part de la population, d'un trouble psychique caractérisé par de la colère ou de l'anxiété en présence de sons particuliers, tels que des bruits de bouche.

Lorsqu'il croise Alexi, serveur dans un café, il détecte tout de suite que celui-ci est également atteint par ce trouble, bien qu'il n'en soit pas conscient.

À la suite d'un incident, Alexi perd son travail.

Damien veut lui venir en aide, jusqu'à l'accueillir chez lui, pour l'aider à comprendre son mal et se sentir moins seul.

Mais Alexi semble beaucoup plus sensible et sans doute bien plus atteint que ce que Damien pensait.

A tel point que progressivement le trouble devient de plus en plus présent chez son ami et affecte des pans entiers de sa vie.

Pour le moment, seul Damien semble en mesure de comprendre les causes de son attitude et de l'aider à lutter contre ce mal qui le ronge.

A mon avis :
Tout d'abord il est assez intéressant de découvrir qu'une bonne part d'entre nous est misophone, et aussi de pouvoir mettre un nom sur de petits agacements que l'on a tous lorsque l'on entend son voisin de table manger en faisant du bruit, ou faire cliquer son stylo à répétition.

Et ce concentrer sur ce trouble auquel finalement on ne fait la plupart du temps pas attention, fait remonter à la surface des agacements et nous pousse à prêter une attention plus aiguë à notre environnement. Presque à nous rendre parano pour le coup.

Pour ce qui est du roman lui-même, on sent l'envie d'évoquer ce trouble afin de le rendre plus commun, tout en envisageant le pire de ce qu'il pourrait être.

C'est ce qui le rend finalement un peu trop prévisible et sans grand rebondissement.
On voit bien qu'il s'agit d'une démonstration du pire : Alexi supporte de moins en moins de choses et finit par devenir lui aussi insupportable.

Le twist final est assez attendu, alors qu'il aurait au contraire pu être le départ d'un approfondissement de cette pathologie qui aurait rendu ce roman beaucoup plus animé et intéressant.

Au final, c'est un livre assez court qui se lit rapidement, mais qui n'offre pas suffisamment d'intérêt pour laisser d'autre trace que la définition d'un nouveau mot : misophone.

D''autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :
https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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La misophonie est une sorte de phobie bien particulière. Elle consiste en une forte aversion pour les petits bruits du quotidien, comme mastication, toussotements, clic de stylo, etc..., produits par l'entourage. On connaît tous au moins une personne qui en souffre – dans mon cas, ma soeur – et qui fait souffrir par là même tous ceux qu'elle côtoie.

Aux Editions Cherche Midi, le livre a été doté d'une jolie couverture dans le style Andy Warhol, aux couleurs pop, qui représente une bouche démultipliée avec un chewing-gum.

L'ouvrage de Bruno Salomone est un roman qui appartient au genre de la comédie, et dont l'intrigue s'articule autour d'un personnage misophone, Alexi. le narrateur, Damien, misophone lui-même, le remarque dans un bar, La Criée, où il travaille comme serveur, jusqu'au jour où il balance une pile d'assiettes à la figure d'un client trop bruyant.

L'écriture de Bruno Salomone est plutôt fluide et agréable. Elle rend très bien l'ambiance sonore du bar dès le début. Pleine d'humour, simple et directe, elle permet au lecteur une sorte d'immersion dans l'univers des personnages. Après La Criée, les deux personnages se retrouvent dans un autre café, le Calbar, où les serveurs officient en caleçon. On est à la limite du burlesque. L'usage de la première personne établit une proximité avec le lecteur et apporte de l'authenticité au récit. Il faut préciser que Bruno Salomone est avant tout un humoriste, son talent d'observateur est donc bien rôdé. Et puis, comme il le confiait à Lionel Gougelot sur Europe 1, il est lui-même atteint de misophonie depuis l'âge de 10 ans.

Damien et Alexi, en quête de solution et pour mieux comprendre leur phobie, participent à une réunion des misophones anonymes. Il s'avère que tous sont dénués d'humour et ne manifestent aucun intérêt pour autrui, tout centrés qu'ils sont sur eux-mêmes. Ils subissent leur syndrome en permanence et font figure de victime. La frustration peut toutefois conduire à l'explosion – chose que j'ai pu vérifier maintes fois dans le cas de ma soeur, miso. le cas d'Alexi et de Damien est à considérer différemment, car, heureusement pour le roman, ils restent tous les deux doués d'un certain humour. C'est peut être parce qu'ils pressentent une voie de guérison possible...

Après bien des péripéties et diverses tentatives pour guérir de leur misophonie, les deux protagonistes trouvent finalement un dénouement heureux. le happy ending a une certaine saveur de guimauve. Bruno Salomone n'a pas su maintenir son roman à la hauteur de ses débuts. Il souffre de quelques longueurs et d'un essoufflement. Dommage.
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Intéressant sur le sujet de la misophonie mais scénario simpliste voir bancale et écriture "simple"
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