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Critique de Alfaric


Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que les éditions Delcourt ont été les premiers a dégainé avec leur collection "Sept"…


Dans "Sept Héros", l'homme volant Hector Kadinsky est rattrapé par le gouvernement après 20 ans de clandestinité… Il est transféré dans un établissement hautement surveillé où il découvre avec stupéfaction qu'il n'est pas le seul méta humain au monde. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de l'homme élastique Honoré Toussaint, du luchador Gerardo Huerta, de la femme invisible Catherine Pelquier, et de la passe-muraille Emma Doyle... Et tous et toutes ont atteint l'âge de la retraite et souffrent des affres de la vieillesse. « Superman » découvre également dans la « batcave » que ses compagnons ne sont pas dupes de la cage dorée dans lesquelles on les a enfermés : ils ne veulent plus servir de cobayes aux autorités et veulent tous devenir des super-héros au service de l'humanité ! (Ah ça, les clins d'oeil à "La Grande Evasion" sont clairement assumés ^^) Mais ils ne peuvent rien sans Emma Doyle qui ne veut pas partir sans Abel l'homme électrique enfermé par sa faute dans le quartier de haute sécurité… Sauf que SPOILER !!!

Jolie réflexion sur les autorités qui à force d'inventer des ennemis imaginaires finissent par être opposées aux ennemis bien réels qu'elles se sont créés. Jolie réflexion également sur le gap entre nos rêves et la réalité...
Rien à redire sur le scénario de Mathieu Selva, et rien à redire sur les dessins de Philippe Briones assisté aux couleurs de Romain Huet (impossible de reconnaître celui qui m'a grandement déçu sur "La Geste des Chevalier Dragons", comme quoi il ne faut jamais jurer de rien). Décidément, en matière de super-héros et de super-pouvoirs il existe vraiment une French Touch… Je n'aurais jamais cru qu'on pouvait allier la légèreté de "Hero Corp" à la gravité de "La Nuit des enfants rois" : homme de peu de foi que j'étais ! Au terme de la tragédie, nos super retraités doivent se salir les mains pour sauver le monde, et après tout c'est qu'on attend de la part des véritables héros, non ? Pleurs
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