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Critique de mollymonade


Le roman s'ouvre sur le meurtre d'Yithzak Litvak, un historien israélien auteur d'un ouvrage très controversé démontrant que que les Juifs d'Europe de l'Est descendraient des Khazars et non pas, comme ils le croient, du roi David. Il affirme que, par là même, les palestiniens en seraient les héritiers légitimes. Cette théorie subversive, qui ébranle l'un des fondements de la pensée sioniste en remettant en cause le droit de la diaspora juive à occuper la terre d'Israël, serait-elle à l'origine de la mort de Litvak et de celles qui vont suivre ?

Le commissaire Emile Morkus et ses équipiers chargés de résoudre l'affaire entraînent le lecteur dans une enquête étrangement peu satisfaisante, pour ne pas dire cafouilleuse. Ce n'est que 20 ans plus tard qu'elle va connaître un rebondissement inespéré... Je n'en dis pas plus pour vous laisser "le plaisir" de découvrir toute l'histoire.
En plein coeur de Tel Aviv, entre les murs de l'université et dans les locaux du Shabak, service de contre-espionnage plus connu sous le nom de Shin Beth, l'enquête vous emmènera à la rencontre de nombreux personnages qui illustrent bien toute la diversité et la complexité de la société israélienne.

Ce polar politico-historique qui mêle la réalité à la fiction s'avère assez intéressant mais pour être totalement captivé il faudrait faire abstraction des faiblesses de l'intrigue un peu nébuleuse, de quelques longueurs et surtout du fait que derrière cette histoire l'auteur ressasse son thème de prédilection, à savoir que l'histoire du peuple juif telle qu'on la connait n'existe pas. On appréciera ou pas cette idée. Comme je ne suis pas historienne , je me garderais donc bien d'émettre la moindre opinion sur le sujet... Toujours est-il que l'écriture d'un polar facile à lire permet à Shlomo Sand non seulement d'exprimer ses opinions en critiquant certains aspects de la politique et de la mentalité israéliennes mais aussi de populariser ses idées déjà largement développées dans des essais souvent jugés trop indigestes par bon nombre de ses lecteurs. Il en profite aussi pour éreinter le milieu universitaire où il n'a pas que des amis. Bref, c'est tellement lourd que ça finit par devenir pénible. Pour ne pas risquer l'embarras gastrique, je n'ai fait que survoler les cent dernières pages, pressée d'en terminer avec Shlomo Sand et sa théorie complotiste.
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