AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MonsieurLoup


J'avais adoré la trilogie Fils-des-Brumes de Brandon Sanderson, il était temps que je m'attaque à sa nouvelle saga épique, Les Archives de Roshar, avec La Voie des Rois T1. Annoncée en 10 tomes, eux-mêmes découpés en 2 volumes (ou briquasses, si vous préférez le jargon technique), on part donc sur 20 bouquins OKLM : prévoyez quelques années pour la lire dans son entièreté et beaucoup BEAUCOUP de place dans votre bibliothèque. Mais s'ils sont tous du même niveau, ce sera sans le moindre regret.
Parce qu'après lecture, force est de constater que Fils-des-Brumes paraît n'être qu'une oeuvre de jeunesse là où cette première partie de la Voie des Rois, et les promesses des Archives de Roshar, s'annoncent comme l'oeuvre de la maturité, d'une ambition folle mais semblant parfaitement à sa portée.
L'histoire prend place dans un monde original fait de roches et balayé par d'énormes tempêtes, à l'écosystème entièrement pensé autour de cette idée et ultra développé, immersif, bien que ne se laissant pas appréhender facilement. On nous pose des concepts ou événements sans guère d'explications, en tout cas au début (elles viendront souvent plus tard), qui n'évoquent d'abord rien au lecteur, on est un peu confus, mais très vite ça devient challengeant, la confusion s'estompe, c'est au lecteur de faire une partie du travail, et ça devient plaisant qu'on ne nous prenne pas par la main et qu'on ne nous mâche pas tout le travail.
Si l'univers est extrêmement intéressant, les personnages et leurs traitements sont juste prodigieux. L'alternance des points de vue est de rigueur ici. On commence par connaître un premier personnage, à l'apprécier, et au changement de personnage, on est méfiant, presque déçu, on se dit que ça va être moins bien, qu'on appréciera moins ce nouveau. Mais en fait chaque personnage principal a une originalité et un supplément d'âme qui fait qu'à chaque alternance de point de vue, on est content, quel que soit celui qu'on retrouve. On s'attache à eux, à leurs doutes, à leur volonté, et on veut connaître ce qui les attend.
Le tout est incroyablement visuel et immersif. Attendez de vivre la première charge de Kaladin en tant que porteur de pont, face aux flèches Parshendis et à la douleur écrasante de l'effort... à la fin vous aurez couru avec lui, vécu cette horreur ensemble.
J'ai lu ça avec une réelle fascination, et c'est dur de me dire que je ne vais pas pouvoir me plonger dans la suite dans l'immédiat. Mais du coup je sais quelle sera ma première lecture de décembre !
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}