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Critique de denisheudre
Stéphane Sangral est un "philopoète" qui depuis plusieurs ouvrages s'attelle à une Oeuvre (oui je mets une majuscule, tant la cohérence de ces écrits fait oeuvre, chez le même éditeur Galilée)constituée de quatre cycles comme les quatre faces d'une pyramide à l'envers, dont la base, minuscule, n'est composée que d'un distique :
Sous la forme l'absence s'enfle et vient le soir
et l'azur épuisé jusqu'au bout du miroir…
C'est que cela peut paraître abscons dit comme cela mais derrière ce distique coupé en quatre se cachent une série d'ouvrages de philosophie sociale, de poésie, de philosophie ontologique et un cycle encore vierge pour le moment.
Mélanger ainsi la philo "Penser, c'est imposer le possible à l'impossible de la pensée."(1) avec la poésie est une tâche courageuse
Cette livraison intitulée Infiniment au bord est constituée de soixante-dix variations autour du Je.
et de "l'énigme d'étre : une blessure globale..."
"
[...]
sous l'être le néant
[...]
et sous le néant l'être...
[...]
[...]
[...]
... des reflets s'enchevêtrent
[...]
autour d'un Je béant...
[...]
"
Abstractions parfois déconcertantes, et cristallisées autour du je
"Je suis la mer, Je est le phare..."
Mais ce travail n'est pas de l'égocentrisme mais plutôt une recherche d'altérité tendant à une fragmentation du je dans la symétrie d'un miroir.
"...ma finitude est infinie, c'est déjà ça..."
en lien avec cet "un fini" qui "est en gestation de l'infini." évoqué dans son précédent ouvrage Préface à ce livre.
Tentative d'autoportrait fait de matière organique et de matière sémantique qui invite à percevoir, plutôt que donner à voir, comme le devrait tout travail de création.
Les tentatives de construction-déconstruction me font penser aux écrits de Philippe Jaffeux, avec un mode moins mécanique, moins automatique que ce dernier. Répétition et destructuration au point de démembrer le poème, exploser toute forme de narration en promesse de résonnance.
Pour en savoir plus sur la démarche de Stéphane Sangral, lire cet entretien sur le site zone critique ici :
https://zone-critique.com/2018/12/13/entretien-avec-stephane-sangral/
Sous la forme l'absence s'enfle et vient le soir
et l'azur épuisé jusqu'au bout du miroir…
C'est que cela peut paraître abscons dit comme cela mais derrière ce distique coupé en quatre se cachent une série d'ouvrages de philosophie sociale, de poésie, de philosophie ontologique et un cycle encore vierge pour le moment.
Mélanger ainsi la philo "Penser, c'est imposer le possible à l'impossible de la pensée."(1) avec la poésie est une tâche courageuse
Cette livraison intitulée Infiniment au bord est constituée de soixante-dix variations autour du Je.
et de "l'énigme d'étre : une blessure globale..."
"
[...]
sous l'être le néant
[...]
et sous le néant l'être...
[...]
[...]
[...]
... des reflets s'enchevêtrent
[...]
autour d'un Je béant...
[...]
"
Abstractions parfois déconcertantes, et cristallisées autour du je
"Je suis la mer, Je est le phare..."
Mais ce travail n'est pas de l'égocentrisme mais plutôt une recherche d'altérité tendant à une fragmentation du je dans la symétrie d'un miroir.
"...ma finitude est infinie, c'est déjà ça..."
en lien avec cet "un fini" qui "est en gestation de l'infini." évoqué dans son précédent ouvrage Préface à ce livre.
Tentative d'autoportrait fait de matière organique et de matière sémantique qui invite à percevoir, plutôt que donner à voir, comme le devrait tout travail de création.
Les tentatives de construction-déconstruction me font penser aux écrits de Philippe Jaffeux, avec un mode moins mécanique, moins automatique que ce dernier. Répétition et destructuration au point de démembrer le poème, exploser toute forme de narration en promesse de résonnance.
Pour en savoir plus sur la démarche de Stéphane Sangral, lire cet entretien sur le site zone critique ici :
https://zone-critique.com/2018/12/13/entretien-avec-stephane-sangral/
