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Il faut bien le reconnaître, je n'étais pas au départ attirée par cette couverture de livre. S'il n'avait pas été offert pas les éditions Points, je ne l'aurais probablement jamais acheté et pourtant, c'est une très belle découverte.

Shahaab, enfant de quatre ans, est mutique. Il ne parle pas et est donc considéré comme un "débile" par ses frères et soeurs et ses cousins, seule sa mère le couve et le surprotège.

On se rend compte très rapidement que finalement, il sait parler ; mais devant la violence psychologique intra-familiale et le rejet de son père, du haut de ses quatre ans, il se renferme dans son silence. Il absorbe tout et n'arrive pas à évacuer sa colère par la parole, alors, pour se faire, il devient violent et se venge. Ses actions vont aller crescendo et vont accroitre de plus en plus le malaise et l'incompréhension autour de lui.

De plus, l'histoire ne se veut pas politique, et pourtant ; on y découvre également les coutumes et duretés de la vie à Téhéran. de la police des moeurs qui arrête à cousine à la honte de son père d'avoir un fils prétendu handicapé, les sujets de fonds sont là.

La grande majorité des chapitres sont écrits depuis le point de vue de Sahaab, et quelques uns depuis celui de sa mère, qui permet d'apporter une autre perspective à cette histoire.
Quand un enfant se pense victime de violences psychologiques au sein de sa famille ? Que se passe-t-il ?

J'ai adoré.
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Un livre poignant sur la souffrance d'un petit garçon qui peine à s'exprimer et sur la violence que cela peut engendrer.
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Après avoir lu (et adoré !) le voile de Téhéran, dont je vous ai parlé la dernière fois... j'ai eu la chance de recevoir La voix cachée, le nouveau de roman de Parinoush Saniee, grâce à l'opération Masse Critique de Babelio !

Alors déjà, comme je vous l'avais dit ici, j'avais beaucoup aimé le voile de Téhéran. Mais ce nouveau roman, est encore plus réussi, à mes yeux ! Cette fois, le personnage principal est un petit garçon : Shahaab, 4 ans. Et à quatre ans, il ne parle toujours pas. Cela inquiète grandement sa famille : ses cousins, son oncle et sa tante, et surtout son père, sont persuadés qu'il est débile. Sa mère est plus patiente, mais, poussée à bout par les autres qui insistent sur le retard mental de l'enfant, est tout de même très inquiète. En réalité, Shahaab sait parfaitement parler. Simplement, c'est un petit garçon très timide, et les pressions exercées par son entourage ne l'aident en rien à déjouer cette timidité. Pire encore, en jouant de sa prétendue débilité, son cousin le met très en colère, et Shahaab s'enferme encore plus dans son mutisme. Dans le même moment, il s'invente deux amis imaginaires, dont l'un est très rancunier, et parfois violent. Ainsi, vexé par une parole de sa grand-mêre, son ami imaginaire va le pousser à faire glisser une brique sur sa tête, depuis le toit. Quand on se moque de lui, donc, Shahaab devient un garçon violent. Malheureusement, la plupart du temps, sa maman pense que ces actes de violence sont gratuits, puisque le petit garçon est incapable de prendre la parole pour expliquer ses réactions.

Plus on pénètre au coeur du quotidien de cet enfant, et mieux on comprend ce mutisme. Ce qui apparaît assez vite, dans la vie de Shahaab, c'est le manque d'amour. Des marques d'affection, son père et sa mère n'en échangent jamais : lui rentre toujours fatigué et énervé du travail, et elle a en horreur les corvées domestiques dont elle doit s'acquitter. Mais surtout, on ne lui manifeste que très peu d'amour. Toute la fierté de son père va à son frère aîné, brillant à l'école, que son père pousse presque au surmenage tellement il veut compenser la soi-disant débilité du second. Toute l'attention de sa mère va principalement à sa petite soeur, qui à l'inverse de lui, est très bavarde et très démonstrative. Pire encore, on se rend compte que, à compter du jour où sa petite soeur est arrivée à la maison, et que son père a réservé les quelques marques de tendresse qu'il était capable de distiller à ce petit être, Shahaab a décidé de rentrer en guerre contre son père (qu'il ne considère d'ailleurs même pas comme son propre père !

C'est donc à force d'amour que Shahaab va s'ouvrir aux autres. D'abord celui de sa mère, puisque le premier mot qu'il prononce sera pour elle. Malheureusement, tout à sa fierté, elle est allée le raconter à tout son entourage, qui a recommencé à faire pression sur Shahaab. Mais surtout, c'est sa grand-mère maternelle qui, en s'installant pour quelques temps sous le même toit que son petit-fils, va l'aimer inconditionnellement, et le laisser avancer à son rythme.

Contrairement à son roman précédent, Parinoush Saniee ne parle pas tant de la société iranienne et des pressions qui peuvent s'y exercer envers ses membres les plus fragiles. En effet, l'histoire de ce petit garçon en manque d'amour s'adresse à tout le monde. C'est une vraie leçon de vie et d'humanité qui nous est donnée ici. Un message à tous les parents, très simple : aimez vos enfants, ne les poussez pas au-delà de leurs capacités ! Et même sans être maman, ce roman tout en tendresse m'a beaucoup touchée. le fait d'entendre la voix de Shahaab nous raconter l'histoire, la plupart du temps, donne à ce roman toute sa beauté et sa finesse.
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Un petit roman très émouvant.
On a envie de protéger ce petit garçon qui dés les premières années de sa vie prend conscience des pressions familiales, sociales et culturelles qui règnent autour de lui. Il s'enferme dans son silence et ne trouve que la violence pour exprimer son mal-être.
Cet enfant aimerait juste mettre de la couleurs dans sa vie et sa grand-mère sera une alliée précieuse..
Mais certains traumatismes psychologiques sont irréversibles ..............

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Un magnifique livre que je ne suis pas prête à oublier de sitôt.
Il raconte le quotidien de Shahab, un enfant iranien qui ne parle pas et qui subit la violence verbale de son père. Un père qui préfère l'enfant aîné puisqu'il le rend fier avec ses résultats scolaires. Mais Shahab comprend pas mal de choses et il se révolte à sa façon. J'ai adoré suivre son parcours qui m'a bouleversé. Une lecture coup de coeur que je conseille sans hésitation.
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Une vraie surprise car Parinoush Saniee n'est pas là où on l'attendait avec son second roman bien différent du premier. Beaucoup plus centré sur la psychologie, elle écrit sur le mutisme d'un enfant et les choix contestables qu'ont pu faire ses parents dans son éducation. Un très beau roman complexe et fort sur l'enfance, l'éducation et l'amour familial.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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C'est une histoire touchante car comment ne pas être ému par cet enfant de 4 ans qui se réfugie dans le silence devant le désintérêt de ce père qui n'a de considération que pour ses deux autres enfants et qui rejette ce fils qu'il trouve différent. On découvre "l'aveuglement des parents iraniens déchirés entre leur volonté d'émancipation et la pression d'un islam rigoriste". Il n'en demeure pas moins que le style est tout à fait moyen, mais c'est un bon moment de lecture...
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J'ai adoré mais franchement j'ai adoré !
J'aime ce genre de lecture qui font du bien et qui nous font réfléchir.
Ici à travers ce petit garçon qui est plus qu'attendrissant, Parinoush Saniee nous montre l'impact des mots sur les enfants tout en abordant d'autres sujets d'actualité iranienne : la condition féminine, le rôle des hommes, le mariage forcé...
Le style d'écriture est très facile à lire et surtout très agréable, les chapitres sont courts et s'enchaînent l'air de rien et les 400 pages sont rapidement lues.
Je n'ai pas, encore, lu le Voile de Téhéran mais je vais vite corriger cela.
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Cette histoire prouve que les mots peuvent être aussi dévastateurs que la violence de certains coups. Un roman magnifiquement bouleversant qui a su me tirer quelques larmes. J'ai eu un profond coup de coeur pour Shahaab, un garçon incompris qui ne mérite pas cette enfance faite d'intolérance et de discrimination.
Lien : https://bookishpleasure.word..
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Après le succès international du Voile de Téhéran, La voix cachée est le nouveau roman de Parinoush Saniee. L'auteure, sociologue et psychologue à Téhéran, restitue avec pudeur, simplicité et émotion, l'histoire vraie d'une enfance brisée, puis reconstruite, et dénonce l'aveuglement de parents iraniens ordinaires, tiraillés entre tradition et modernité.

Les voix de Shahaab et de sa mère, qui se font écho tout au long du roman, lèvent le voile sur la condition féminine et révèlent toute la difficulté de naître et d'être une femme en Iran aujourd'hui. En dépit de l'évolution amorcée ces dernières années, on constate que beaucoup d'Iraniens continuent de maintenir des schémas traditionnels en ce qui concerne la famille et le rôle des femmes au sein de celle-ci.

C'est donc sans surprise que l'on retrouve le thème du mariage arrangé (ou forcé) mais aussi les pressions et les violences d'un Islam rigoriste, la honte et l'humiliation subies par toutes celles et ceux qui, parce qu'ils sont de «mauvais croyants» ou simplement parce qu'ils sont «différents», sont condamnés à l'enfermement et à l'indifférence. C'est profondément révoltant !

Si le mutisme de Shahaab reflète sans aucun doute les restrictions sévères à la liberté d'expression qui pèsent au quotidien sur la société iranienne, sa parole retrouvée est un cri qui, courageusement, s'élève contre toute forme de discrimination !

Bien plus qu'un roman, La voix cachée est une habile parabole (presque un pamphlet) qui dénonce la situation politique et sociale d'un Iran terni par la violence et l'intolérance !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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