AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Luniver


Le Sorceleur a été l'une de mes bonnes découvertes de l'année dernière, et a occupé une bonne partie de mon confinement. Aussi, j'étais bien partant pour un peu de rab : l'intrigue principale est bel et bien terminée, mais j'espérais retrouver le charme des premières nouvelles dans ce dernier opus.

Malheureusement, on ne va pas se voiler la face, ce tome n'est pas très bon. Certes, il y a tous les personnages que l'on attendait, des combats et des monstres, mais l'ensemble est très fade, et donne plutôt l'impression d'une commande forcée.

Géralt croise le chemin d'une magicienne puissante mais dangereuse, qui en fait son amant, tout en l'utilisant pour ses buts personnels. Une Yennefer bis donc, en beaucoup plus pâle puisque bien moins développée. À force de se répéter, ce schéma devient franchement lassant, d'autant qu'on comprend assez mal pourquoi toutes les magiciennes tombent systématiquement follement amoureuses de lui au premier regard : certes, il est original et spécial, mais étant multi-centenaires, elles doivent quand même en avoir vu d'autres. le manque de variété dans les relations entre les personnages est décevant.

Les monstres à combattre manquent également de relief. Dans les premiers tomes, on avait soit des références à des contes ou légendes célèbres, soit des questions écologiques qui les entouraient – le rapport de l'Homme avec la nature, chassant d'autres créatures de leurs lieux de vie pour construire ses villes, tuant des êtres doués de raison mais gênants le commerce, etc. Rien de tout ça ici, ce sont juste des machins néfastes à exterminer le plus rapidement possible. La seule exception (la femme-renarde) n'est utilisée que de manière anecdotique dans une sous-sous-intrigue.

Et enfin, l'histoire sombre parfois dans les pires clichés, tel le grand méchant qui raconte son plan machiavélique dans les moindres détails pendant des heures à sa victime impuissante, qui, ô surprise, profite de ce répit inespéré pour se libérer. Assez surprenant de voir ce genre de scènes, l'auteur ne m'avait pas habitué à de telles facilités.

Alors certes, on retrouve bien quelques combats épiques et des réparties savoureuses qui rappellent les bons moments qu'on a déjà passés avec Géralt, mais l'ensemble me donne quand même l'impression de vouloir exploiter un filon au maximum, et ce tome me paraît très dispensable, même aux plus grands fans de la saga.
Commenter  J’apprécie          152



Ont apprécié cette critique (13)voir plus




{* *}