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Critique de marina53


En périphérie parisienne, non loin des pavillons cossus et du bois des Tantes, rendez-vous privilégié des homos, coincé entre deux voies ferrées, des cabanons, faits de bric et de broc, ont surgi là au fil des ans. Des hommes et des femmes sont passés par là. A la rue, après avoir été au placard. Les Gueux, comme on les appelle, vivent de petits riens. La manche parfois, le jardin qu'ils cultivent. Ils ne dérangent pas trop, ils sont tolérés par les voisins et les voyageurs dans le train. En ce moment, ils sont six, deux femmes et quatre hommes. Mais, avec ce qui se passe en ce moment, Luigi préfère partir, au grand désarroi de Môme. Avec son passé de taulard, les bleus penseront certainement que c'est lui le coupable. de tout ça, de ces trois corps de jeunes femmes retrouvées sur la voie ferrée. Jetées du même pont. Suicides ou meurtres? L'on parle ici et là d'un dingue qui rôde. Mais, le capitaine Evariste Blond n'en sait foutre rien. Flanqué d'une jeune stagiaire, le flic va devoir aller tâter le terrain...

Bienvenue au quai des Gueux... Bocuse, aux cuisines, saura vous concocter un plat de saison tandis que Krishna méditera, que Capo s'en filera une énième, que Môme pleurera son Luigi ou que Betty Boop médira... Hervé Sard nous plonge dans les coins les plus reculés de la banlieue parisienne, un endroit où vivent les reclus de la société. le capitaine Blond a sur les bras une bien étrange affaire puisque l'on a retrouvé des corps décapités sur la voie ferrée. Trop près du quai des Gueux selon lui pour les disculper, d'autant que Luigi a déjà mis les voiles et qu'il n'a pas les mains propres. L'auteur, visiblement impliqué et appliqué sur son sujet, nous offre une galerie de personnages véritablement touchants revendiquant à tour de bras leur liberté. Alternant judicieusement les chapitres entre la fuite de Luigi, les Bleus et les Gueux, l'auteur donne du souffle à ce roman sombre et pesant, allégé notamment grâce aux dialogues teintés d'humour.

Le crépuscule des gueux... pour nuit blanche...
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