Il est paraît-il une banalité chez la personnalité qui incarne le mal. Et que seul l'art arrive parfois à lui donner une certaine profondeur !
Serait-ce pour donner un sens à la souffrance !?
Mais que ferait ce sens au souffrant !? Et puis la profondeur de l'art ne résiste t'elle pas dans son sens de la beauté !?
Terre Ceinte est beau.
Pourquoi alors je suis triste à la fin de ma lecture !?
Un roman vivant... Un décor planté au plus profond de mon être, des personnages qui ont fini par devenir « familiers ».... Et des souvenirs.
Dans ce texte de Mbougar, j'ai oublié la lecture. J'étais dans l'ouvrage. Je traversais les instants avec Malamine, Ndey Joor, Dethie, Abdel Malick... Je vivais leurs angoisses, leurs souffrances et même leurs réflexions.
Dans ce texte, tout a eu trait à la réflexion. C'est la réflexion qui plantait les décors, introduisait les personnages, leurs sentiments. C'est la réflexion qui était le narrateur. Peut-être c'est moi qui divague.
Alors pourquoi pas parler du Livre !
Lorsque la vie s'ouvre par la mort de deux êtres, un homme et une femme exécutés parce qu'ils se sont aimés, il ne fallait pas beaucoup espérer de cette vie. Et pourtant l'espoir était permis.
Et ce sont leurs mères qui ont donné vie à cette question (l'espoir) ! Et magnifiquement. La mort a vraiment pour champ d'action la vie. C'est dans la vie qu'elle opère et ce sont les vivants qui marcheront sur ses traces. Ce sont eux qui peuvent témoigner d'elles, qui lui diraient aussi sa nature en lui montrant les traces qu'elle a laissées sur leurs âmes.
J'ai vite oublié ces morts. Elles avaient trouvés une bonne tombe où enterraient leurs souvenirs. (Aïssatou et Sadobo)
Je les ai oubliées à la première question sur les fanatiques ! Surtout lorsqu'on a parlé du « fanatique intelligent ». « Un fanatique capable de soutenir sa parole par une argumentation claire et, comme tous les vrais fanatiques, inébranlable dans ses convictions ».
Ce Abdel Malick me fasciné. Il semblait avoir une profondeur qui manquerait à toute personnalité incarnant le mal.
Il semblait en valoir la peine... La peine de creuser ses convictions. Je savais que je finirais déçu. de le savoir finalement banal ou de le savoir pourtant empli d'une certaine réalité. Il m'aura intéressé tout l'ouvrage.
C'était un islamiste. Encore l'islam ! J'ai aussi bien aimé l'histoire d'Ismaila. Et les questions qu'il posa à son père. C'était essentiel. Des questions que tout éducateur devrait se poser/répondre !
Ce livre est méchant. le sujet de l'islamisme est tranchant dans nos sociétés et portant il faudra en parler !
Moi, je ne dirais rien... Si ce n'est que le ramassis de conneries le plus sacré au monde reste encore de la merde ! Maintenant, qu'est-ce que la religion musulmane !? Comment doit on la vivre !? Est-ce que ce qu'on nomme communément « islamisme » serait la bonne voie !?
Enfin... Tout cela n'a pas de sens.
J'ai bien aimé les interrogations sur le « peuple » !?
Peu importe où l'on transpose ces réflexions sur le « peuple », on trouvera toujours leur pertinence !
Ce livre est tellement magnifique.
Mbougar est magnifique. J'ai tellement parlé de sa haute Littérature ailleurs que je ne prends même pas le temps de le dire ici !
De dire comment ce livre est si bien écrit !
C'est une pépite.