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Critique de Kichigai


[ … ] le vieillard attendait, lui aussi,
dans le salon aux persiennes demi-closes. Il était seul,
il rota et s'approcha de la fenêtre. La colline descendait
vers le fleuve, verte et blanche. le Rhin était tout
noir, il avait l'air d'une route bitumée après la pluie.
Le vieillard rota encore une fois, il avait un goût aigre
dans la bouche. Il se mit à tambouriner contre la vitre
et les mouches effrayées voletèrent autour de lui.

C'était une chaleur blanche et poussiéreuse, pompeuse,
sceptique, surannée, une chaleur à collerette, du temps
de Frédéric II ; au fond de cette chaleur, un vieil Anglais
s'ennuyait, un vieil Anglais du temps d'Édouard VII
et tout le reste du monde était en 1938.

pp. 28-29


À L'âge que j'ai, je puis le dire : C'est de la très belle poésie.

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