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Critique de jcjc352


L'effet série ou plutôt feuilleton se fait sentir. On s'attache, essentiellement par habitude, à la vie de papa Sattouf et de sa famille: la vie est un long fleuve tranquille surtout pour papa, pour la maman c'est autre chose: le moyen âge commence sérieusement à lui peser.
On s'habitue de même au graphisme simpliste de la BD plutôt rassurant et sans surprise sauf certaines cases au rougissement excessif dont on se demande bien la raison et qui ne sont du meilleur goût.
Papa Sattouf s'islamise de plus en plus et affine ses arguments théocratiques; La circoncision pour être un homme, la pratique du ramadan et surtout le jeun avec toutefois un exception pour le picrate chèrement payé et la prière que le petit Riad a ingurgité par coeur sans modération. On note qu'il s'arabise et saoudise de plus en plus avec pour Graal l'achat d'une Mercedes, en faisant jouer ses relations haut placées, en cherchant à se rapprocher de la source du pouvoir. Une recherche de magnificence bien prise à défaut lors de la visite de son «bureau» et de ses rapports avec ses collègues docteurs. L'écart entre le on-dit, le «désiré» et les faits est considérable.
On sent que ses principes d'homme moderne confrontés à la dure réalité syrienne s'étiolent inexorablement.
Bref un papa Sattouf qui vire très moyen-oriental au détriment de son couple et de ses liens avec sa, trop occidentale, femme qui veut tout, tout de suite et sans attendre. Il y a de l'eau dans le gaz et pas le saoudien!
Une série de cases qui fait penser à tintin et les sept boules de cristal une foudre globulaire en Bretagne qui passe par la cheminée et effraye mamie, une scène où Sattouf montre qu'il y a aussi des bas-de-plafond en Bretagne avec un couple de paysans , conscrits à la mamie bretonne, des sans coeurs pour les animaux.
Première rencontre avec le sexe féminin de Riad qui se conclut par un péremptoire «ferme ta gueule» il suit les traces de papa Sattouf. Premier de la classe, on apprend qu'il ne le doit pas à l'école ni à papa mais à maman Sattouf qui a eut bon nez d'y mettre le sien dans les affaires d'éducation de Riad. Il peaufine son art graphique qui est très apprécié et encouragé du coté maternel et donc sa vocation de Bédétiste il la doit plutôt à Pompidou qu'a Assad et puis il se tourne plus vers Goldorak que Mahomet c'est plus d'actualité.
Une conclusion qui toutefois relance les rêves de papa Sattouf qui n'a toujours pas compris qu'il risque sérieusement de les vivre seul.
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