>
Critique de cecilestmartin
On est intrigué par Mathilde, puis on s'inquiète pour Mathilde, on souffre pour Mathilde, rapidement on aime Mathilde.
46 ans, grande, musclée, toujours en jogging, ceinture noire de judo, Mathilde travaille aux services sociaux du Conseil départemental. Elle attribue des aides financières et doit arbitrer entre différentes situations : toutes suent la précarité, le malheur, la disqualification.
Mathilde s'exprime peu. Ce n'est pas qu'elle n'a rien à dire, c'est juste qu'elle a aussi beaucoup trinqué. Que par amour pour Thibaut, elle s'est perdue, n'a pas saisi sa chance et même sacrifié sa famille. Alors, voilà, quand ses voisins sont menacés d'expulsion parce qu'un salaud n'a pas payé les travaux au black exécutés par le grand-père d'Idriss, elle n'hésite pas à se mouiller - et elle va cher payer à nouveau.
Dans un style simple, pas alambiqué mais qui va droit où se logent nos émotions, Tristan Saule brosse à travers un personnage héroïque une société qui dysfonctionne, où les pauvres essaient de se débrouiller. Un peu de trafic, un peu d'aide sociale, beaucoup de galère.
Ni bons, ni mauvais, dans un contexte de gilets jaunes en pleine activité, juste des gens qui peinent.
Mené tambour battant, pas un instant de répit, voilà un roman inclassable, malgré l'étiquette restrictive « policier » qui mérite le détour.
Sans hésitation, je lirai Héroïne, le second roman de l'auteur qui a également pour cadre la Place carrée et ses habitants.
46 ans, grande, musclée, toujours en jogging, ceinture noire de judo, Mathilde travaille aux services sociaux du Conseil départemental. Elle attribue des aides financières et doit arbitrer entre différentes situations : toutes suent la précarité, le malheur, la disqualification.
Mathilde s'exprime peu. Ce n'est pas qu'elle n'a rien à dire, c'est juste qu'elle a aussi beaucoup trinqué. Que par amour pour Thibaut, elle s'est perdue, n'a pas saisi sa chance et même sacrifié sa famille. Alors, voilà, quand ses voisins sont menacés d'expulsion parce qu'un salaud n'a pas payé les travaux au black exécutés par le grand-père d'Idriss, elle n'hésite pas à se mouiller - et elle va cher payer à nouveau.
Dans un style simple, pas alambiqué mais qui va droit où se logent nos émotions, Tristan Saule brosse à travers un personnage héroïque une société qui dysfonctionne, où les pauvres essaient de se débrouiller. Un peu de trafic, un peu d'aide sociale, beaucoup de galère.
Ni bons, ni mauvais, dans un contexte de gilets jaunes en pleine activité, juste des gens qui peinent.
Mené tambour battant, pas un instant de répit, voilà un roman inclassable, malgré l'étiquette restrictive « policier » qui mérite le détour.
Sans hésitation, je lirai Héroïne, le second roman de l'auteur qui a également pour cadre la Place carrée et ses habitants.
