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4.12/5 (sur 289 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Auxerre , le 20/01/1978
Biographie :

Merci de ne pas associer cette fiche auteur à celle de Grégoire Courtois

Grégoire Courtois, alias Tristan Saule, est un libraire, écrivain et vidéaste français.

Il n'a cessé de produire et de diffuser des œuvres en ligne depuis 1998, le plus souvent gratuitement.

Après des études de cinéma (en montage image) et quelques petits boulots, il finit par travailler au Théâtre d'Auxerre où, depuis 2005, il crée et organise un cycle de lectures hebdomadaires consacré au théâtre contemporain. Dans ce cadre, il a dirigé et mis en espace plus d'une centaine de textes.

Son œuvre, tous supports confondus, va de la parodie potache au pamphlet théorique, du court aphorisme au long roman. La plupart de ses textes, théâtraux ou non, ont fait l'objet de mises en scène, de performances ou de lectures par lui-même ou par des compagnies professionnelles.

Il vit en Bourgogne, à Auxerre, où il dirige la librairie indépendante Obliques qu'il a rachetée en 2011. Il participe à de nombreuses revues littéraires, poétiques et philosophiques.

De 2001 à 2009, il a contribué en tant que journaliste et critique d'art numérique au magazine en ligne fluctuat.net sous le pseudonyme de Troudair. Depuis 2014, il est responsable de la programmation de Caractères, festival international du livre à Auxerre.

Sous le pseudonyme de Tristan Saule, il a publié "Mathilde ne dit rien" (2021), un roman qui se veut le premier tome d'une série, "Les chroniques de la place carrée".

Son roman, "Les lois du ciel" (2016), est paru en anglais chez Coach House sous le titre "The Laws of the Skies", remarqué par le New York Times et l'écrivain Brian Evenson (1966), qui l'a inclus dans sa liste des dix romans d'horreur les plus terrifiants. Il est le second Français à être sélectionné aux Locus Awards 2020 dans la catégorie "meilleur roman d’horreur".

site officiel : http://troudair.free.fr
page Facebook : https://www.facebook.com/GCourtoisQuartanier/
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Source : K libre auteur
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Bibliographie de Tristan Saule   (4)Voir plus

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Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
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6 oct. 2021 Cette fois c’est Tristan Saule qui se prête au jeu et répond à nos questions. Nous l’avons interviewé à Quais du Polar 2021. Romancier français, Tristan Saule est l’auteur de "Mathilde ne dit rien", un polar sombre qui met en scène la vie de Mathilde, une travailleuse sociale. Au cours de cet entretien il nous raconte son parcours d’auteur, le travail avec l’éditeur et revient sur les deux méthodes qu’il utilise pour écrire ses romans. L’une dans le temps long où il s’autorise tout et l’autre qui doit aboutir sur une publication tous les ans. Un rythme rapide et très demandeur qui nécessite de travailler de façon complètement différente.

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Citations et extraits (123) Voir plus Ajouter une citation
Dans le quartier, il est difficile de passer inaperçu. On ne peut pas dire que les voisins soient des amis. Personne ne se parle. Personne n'invite l'autre à dîner ou à boire un verre. On ne se prête pas son matériel de jardinage. Pourtant, chacun sait qui habite les maisons alentour. On ne se connaît pas mais on se reconnaît. On a tous payé le même prix pour avoir le droit d'habiter là, dans cette zone pavillonnaire fraîchement sortie du sol, en périphérie du village, dans cet environnement plus vraiment urbain, au milieu des champs de céréales, mais pas encore rural, avec toutes les commodités de la grande ville — boulangerie, pharmacie, station-service — et le calme de grands jardins qui tiennent les routes et les indésirables à distance. Ici, on n'habite pas. On cohabite, de loin.

Page 12, Folio.
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Les moments vides de nos vies, on les remplit comme on peut. Ces téléphones qu'on emporte partout avec soi et qui contiennent des formes et des sons familiers sont là pour remplir ce vide. Même si c'est avec du vent, c'est un vent rassurant.

Pages 164-165, Folio.
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Ils sont tous comme ça, dit Mamie. Ça fait soixante ans queje nourris ton grand-père et quand il part le week-end à ses tournois de tarot, il me demande toujours si je vais pouvoir me débrouilIer sans lui. Il plaisante pas. Il est très sérieux. Il sait pas ouvrir une boîte de conserve et c'est lui qui s'inquiète. Heureusement qu'il y a les femmes de ses copains pour faire à manger dans ces tournois, sinon on les retrouverait tous morts de faim le lundi matin devant une montagne de nourriture en boîtes.

Page 150, Folio.
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Elle pense à Gaëlle, à son bonheur promotionnel, sa maison, sa voiture, ses habits, son visage. Une publicité vivante pour un mode de vie qui épouse la perfection consumériste. Gaëlle est une soldate, une prosélyte. Elle croit à cet idéal de pierre de Bourgogne comme une bolchevik à la dictature du prolétariat. C'est ce vers quoi tend son existence, son accomplissement. Elle est incapable de s'imaginer que tout pourrait s'écrouler en un instant.

Page 56, Folio.
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La lumière décline. Les oiseaux de jour croisent les oiseaux de nuit, indifférents les uns aux autres, deux faces d'une même pièce dans un quartier où personne n'a de leçon à donner à personne. Tu gagnes ta vie comme tu peux. Tu vends du shit ou tu es caissière chez Leader Price, c'est du pareil au même. La morale n'a pas de gosses à nourrir.

Page 75, Folio.
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Depuis qu'elle travaille à l'aide sociale, elle mesure à quel point la vie d'une grande partie de la population est fragile, suspendue. Pour les Gaëlle de ce pays, la pire des peurs, c'est de ne pas pouvoir partir en Corse l'été. Pour les gens qu'elle croise dans les salles d'attente du conseil départemental, il n'est même plus question de peur. Chaque jour est un espace dans lequel il faut survivre, un espace clos, sans horizon. Ça ne fait pas d'eux des anges. Certains sont des pauvres types abonnés à l'aide sociale et sans la moindre envie que ça change. Mais d'autres, comme Mohammed, à l'équilibre financier précaire, peuvent basculer du jour au lendemain dans la misère.

Pages 63-64, Folio.
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Mathilde longe des clôtures vertes et fleuries qui dissimulent de grands jardins et les murs éclatants d'une succession de maisons individuelles. Aucune d'elles, cependant, ne saurait être qualifiée de luxueuse, bien que leurs propriétaires fassent tout pour en donner l'illusion : portails en fer forgé, lions en plâtre qui montent la garde, dallage stylisé sur des perrons coiffés de petits toits en tuile noire. Au dix-neuvième siècle, ces gens n'auraient même pas existé. Pour entretenir de telles demeures, sans réfrigérateur, sans chauffage central, sans gaz de ville, sans électricité, il aurait fallu des domestiques qu'aucun de ces types n'aurait jamais pu se payer. Leur confort, leur sécurité, le gaspillage qu'ils peuvent se permettre, ils ne le doivent pas à leur brio ou à leur courage mais seulement à la loterie du progrès. Ce sont des misérables, des pauvres gens comme ceux des Hauts, de la place carrée et de Sainte-Té. La seule différence, c'est qu'eux n'en ont pas conscience. Parfois, il faut le leur rappeler.

Page 85, Folio
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Jusqu'à quel point la douleur de l'autre doit-elle s'élever pour qu'on oublie la sienne ?
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Pendant toutes ces années, Mohammed part tôt le matin et revient épuisé en fin d'après-midi. Le week-end, il travaille au noir pour des connaissances ou des clients qu'il a croisés sur ses chantiers de la semaine et qui voient l'occasion d'obtenir la même prestation à un tarif bien plus avantageux. Tant que les travaux sont modestes, les employeurs successifs de Mohammed ferment les yeux. Ils savent bien que leurs gars, surtout les Arabes, sont payés des clopinettes, alors ils préfèrent lâcher un peu de lest plutôt que de risquer de les perdre, ou pire, de devoir les augmenter.

Page 58, Folio.
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Même quand le deal s’est conclu à côté de la loi, il y a des règles. Et pour ceux qui les enfreignent, il y a une police. Sans gyrophare, sans badge, mais sacrément efficace. Cette police s’appelle la peur. Tu fais ce qui était convenu, ou alors tu vas avoir des ennuis. Tu paies ce que tu dois, ou alors, on sait où tu habites. Tu joues pas au con, ou bien méfie-toi de chaque coin d’ombre, parce que quelque chose pourrait t’y attendre.
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