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Critique de Sylviegeo


Deux petites nouvelles de l'auteur de la Gomorra. Deux nouvelles qui nous parlent du Sud de l'Italie, dans le pays napolitain où l'espoir d'un avenir pour les jeunes n'existe pratiquement pas. La première, sur la guerre, pas de "celles qui relèvent de la mémoire historique" (p.22), les dernières: Bosnie, Kosovo, Afghanistan, sur le deuil, sur l'amour, la fidélité, sur l'armée qui représente une issue telle un travail et un salaire pour nombre de jeunes gens. La seconde, sur l'éternelle mafia, la Camorra et sa violence, ses secrets, ses abus, son contrôle, ses crimes, ses erreurs meurtrières. En fermant ce tout petit livre ( 88 pages) magistralement écrit, j'ai ressenti une tristesse infinie, un profond accablement devant ce fatalisme. P. 19 " Tout arrive parce que ça doit arriver. On subit et on tire ce qu'on peut de ce qu'on a subi. On tire ce qu'on peut de ce qui nous est échu, mais on ne pourra jamais choisir quelle obole quémander à la malchance, et à ce qui s'abat sur nous, ni comprendre pourquoi." Roberto Saviano, celui qui vit dorénavant sous protection policière permanente donne le ton en nous disant qu' "il est des lieux où le simple fait de naître est une faute..."
Une heure de lecture qui nous fout le cafard et nous navre mais qui nous crie également que le contraire de la mort c'est l'amour.
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