AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lutin82


La guerre avec les Krells est achevée. le programme n'attire plus l'oeil bienveillant des politiques qui vont chercher dès lors à faire des économies. Toutefois, le menaces n'ont pas totalement disparues, et se font plus diffuses, moins frontales. Les soldats sur le terrain sont bien conscients du danger qui plane, à l'affût de toute baisse de la garde. Pour les professionnels de la parlote, ces avertissements des forces armées ne sont qu'un combat d'arrière-garde destiné à monopoliser des fonds, à légitimer une existence et une utilité passée. Bien entendu, toute similitude avec la réalité est assumée.

En effet, une organisation terroriste nommée La Spirale mène une guerre au pourtour du Maelström. Les affrontements sont âpres, et l'homme qui dirige ce mouvement semble bien informé des stratégies de ses adversaires, allant jusqu'à faire de nombreux pied-de-nez à la barbe des différentes forces d'élite…

Lors d'une opération d'envergure, l'escouade de Jenkins se voit confier, en marge du plan de bataille majeur, une petite mission de reconnaissance, histoire de mettre le pied à l'étrier de son unité (et accessoirement d'évaluer ses compétences en tant que leader).

Forcément, tout part en c*****!

Et devinez qui fait figure d'âne bâté ? de tête de turc ?

En guise de punition, Jenkins et ses troupes sont expédiées au fin fond de la zone neutre, avec pour mission l'escorte d'une petit bâtiment de guerre. C'est là, que nos protagonistes font la connaissance de Paria. Un Krell. Un krell qui communique avec les humains! Car voyez-vous, les actions de la Spirale ne sont que la face émergée d'un iceberg bien lugubre….

Le roman de Jamie Sawyer met les femmes à l'honneur. L'escouade Jenkins est composée de 6 membres, elle-même inclue comporte 3 femmes : Jenkins, Zoé Zero et Lopez (oui, la fille) et 3 hommes : Zeng (un ancien du Directoire), Riggs et Novak. En outre, le Pacha du vaisseau est également une femme, d'une trempe hors du commun, et fera penser à une version amazone de Calimity Jane.

Dans l'ensemble, les Chacals sont bien plus diversifiés que dans la trilogie de Lazare en Guerre. Les interactions entre les membres de l'équipe sont également plus nombreuses en dehors des combats, leur donnant une vraie profondeur. Ils proposent des personnalités plus creusées, notamment avec un Riggs tout en nuance avec des franches zones de vulnérabilité. Feng qui fut un des clones du Directoire ouvre une petite thématique sur la bio-éthique. En revanche, Novak s'avère plus stéréotypé avec son rôle de bute russe au bon coeur.

Zoé Zéro est un personnage tout en faille avec des traumatismes long comme la nuit polaire. Lopez doit s'écarter de l'ombre (menaçante) de son paternel et évolue de la fille gâtée qui veut tenir tête à son géniteur vers un soldat à part entière.

Enfin Jenkins. Son personnage permet à l'auteur d'évoluer sur d'autres thématiques que le féminisme (version combat). Non seulement, elle doit faire ses preuves en tant qu'officier nouvellement promu, mais elle a à se mesurer à l'ombre d'un titan des opérations simulantes, un homme qu'elle admire, un mentor. Il n'y a pas de juge extérieur (et encore…) dévolu à ce rôle d'arbitre, si ce n'est sa conscience.

L'autre thème nous est plus familier, avec la prise de responsabilité; l'évolution de la carrière professionnelle. Comment endosser un rôle de leader, comment se comporter ? quel type de chef être ? Et dans ce registre les juges sont bien plus nombreux et sans doute plus critiques. Et quand il s'agit d'une femme, certains supérieurs montrent toute leur humanité défaillante, jugeant à travers un prisme tronqué….

C'est l'entame du roman qui a été laborieuse. Avec la trilogie précédente en mémoire, j'attendais un récit qui jouait également sur l'ambiance horrifique ( à la Alien). Ce n'est pas le cas, car nous nous trouvons avec des affrontements plus classiques initialement. Des humains se battent les uns contre les autres, pour ce qui apparaît comme un différent politique et sociétal. Un peu comme l'Alliance avec le Directoire antérieurement. L'adrénaline liée aux Krells s'est un peu évanouie, et il faut attendre que les aliens pointent le bout de leur nez pour que la mayonnaise prenne une autre tournure, à la fois plus acérée, plus dynamique et plus ambivalente. Mais une fois la bifurcation prise, Jamie Sawyer envoie du bois!

L'alien Paria est, quant à lui, une addition excellente au casting. Il m'a captivée dès son apparition et s'avère mon personnage favori du lot.

Pour les amateurs d'action, vous serez loin d'être déçus avec des combats à tous les échelons et de toutes natures: batailles spatiales, reconnaissances, corps à corps, embuscades, prises d'assaut, affrontements frontaux,… Mais aussi, à la carabine, aux couteaux, à la baffe, à la grenade, au fusil plasma, au pistolet, aux canons XXXl, à la batterie électrique, ect… le rythme est enlevé, même si j'ai eu du mal avec l'entrée en matière (un retard à l'allumage lié à mes attentes initiales en terme d'ambiance), le roman se lit d'une traite.

critique PLUSSSS complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2019/0..
Commenter  J’apprécie          102



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}