AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de xst


xst
06 janvier 2016
Roman d’une quête sans but, un western moderne à la Deadwood qui démolit allègrement le mythe du FarWest et du rêve américain.

On y suit cinq personnages :
• Charles Teasdale : un pyromane sans attaches et sans allégeance autre qu’à lui-même. Il porte son revolver autour du cou comme une croix et sera pendu 10 fois. Il réchappera à neuf pendaisons. La dernière, la sienne, lui sera fatale.
• Pearl Guthrie : une femme avide de lecture. Elle cherche un mari et elle se mariera avec le même homme de nombreuses fois sans jamais consommer le mariage. Autant de fois qu’il y aura de ville qui leur donnera de l’argent pour les aider à s’y établir.
• Russian Bill : un excentrique soi-disant russe qui se vante d’avoir tué 100 personnes et que « pas un ne le croyait. Personne ne lui tirait dessus non plus ». Il veut fonder une ville dans le désert. Une ville sans lois, « la plus dangereuse d’Amérique »
• Aaron : un révérend sans religion qui ne fait qu’écrire de faux sermons et que consigner dans ses carnets l’histoire des autres. On le rencontre au début du livre, dans le creux d’un chemin, les deux mains tranchées.
Pourquoi?
• Et le Matador, torero célèbre devenu chasseur de tête.

Dominique Scali nous livre ici un roman non linéaire où l’on passe d’une année à l’autre et d’une histoire à l’autre sans souci de la chronologie avec pour seul lien, en exergue de chaque chapitre, les réflexions de Charles Teasdale livrées dans un style savoureux. Elle a dit avoir beaucoup lu sur le sujet et avoir vu tous les films westerns possibles pendant quelques années. Et cela se sent dans la manière qu’elle a de nous peindre l’Amérique des pionniers. Elle a fait de la quête de ses personnages un livre captivant, sans concession, à l’humour féroce soutenu par une écriture riche et solide.
Bravo à Dominique Scali pour ce premier roman. On attend avec impatience le suivant.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}