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Critique de Foxfire


Il y a quelques années j'avais lu « les enfants du massacre », une lecture éprouvante, intense et un roman noir de grande qualité. Il était certain que Scerbanenco recroiserait ma route de lectrice. C'est chose faite avec ce très bon « les milanais tuent le samedi ».

« Les milanais tuent le samedi » met encore en scène Duca Lamberti, ex-médecin reconverti en enquêteur. En fait, il s'agit même du dernier volet de la série mais les romans peuvent tout à fait être lus dans le désordre, les rappels aux tomes précédents sont très rares et ne constituent que des détails sans importance. de toute façon « les milanais tuent le samedi » est un pur roman noir. L'enquête et celui qui la mène n'ont finalement qu'une importance secondaire. Ce qui compte avant tout ici c'est la peinture d'un milieu. Et ce portrait du Milan interlope des années 60 est saisissant. Milan est alors en plein essor économique mais Scerbanenco va s'intéresser à la face sombre de la ville en offrant une plongée étouffante dans le monde de la prostitution. Et le moins qu'on puisse dire c'est que Scerbanenco ne porte pas les proxos en haute estime. L'auteur dépeint les macs et autres rabatteurs comme la lie de l'humanité, des êtres vils prêts à toutes les abjections pour tirer profit de l'exploitation des femmes. Ce portrait pessimiste de la société milanaise donne au récit une atmosphère pesante, oppressante que ne viendra éclairer que de très brèves lueurs d'humanité.

« Les milanais tuent le samedi » est un très bon roman noir comme je les aime avec une peinture sociale forte. Ce n'est pas une lecture facile ni vraiment agréable tant le propos est pessimiste mais c'est une lecture intense qui remue le lecteur.

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