AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Enroute


Les mots n'existent pas par eux-mêmes, indépendamment les uns des autres. Les choses n'existent pas indépendamment des mots. L'homme n'existe pas sans le langage. En conséquence la réalité pour l'être humain passe par l'intrication des mots les uns avec les autres qui sont en rapport avec les choses : des histoires - celles qu'il se raconte, celles qu'on lui raconte, celles dans lesquelles il se glisse toujours à la fin et qui remplissent sa vie puisqu'elles lui permettent, sans qu'il ait d'autres choix, de la problématiser : l'être humain, quoi qu'il en ait, est « empêtré » dans des histoires.

Schapp esquisse alors les structures d'une nomenclature visant à faire de l'empêtrement la notion première de la réalité à partir de laquelle se déclinent ses objets selon la place qu'ils tiennent dans les histoires.

C'est original mais un peu « rhapsodique » et fastidieux pour la première partie, définitoire, et qui ne laisse pas clairement saisir à quoi elle entend mener. Plus on avance vers la fin et mieux c'est / il manquerait toutefois, pour faire de ce texte une « vraie » histoire, une scène d'entrée plus marquante et davantage de suspens :-)

On reste par ailleurs un peu sur sa fin, qui aborde la question de l'histoire universelle : Schapp conclut vite à son impossibilité au prétexte que l'histoire se raconte entre êtres humains où ceux-ci interviennent et qui ne saurait en conséquence faire de l'humanité son personnage unique : les plus « grandes » histoires, celles capables de mettre le Moi en lien avec le plus grand « Nous » sont donc nationales. Pourtant, on se dit qu'en creusant un peu, on aurait pu trouver une réponse différente et, sans doute, le secret de « toute histoire »... chuuut...
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}