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Critique de enjie77



L'auteur, Bernhard Schlinck, est tombé, par hasard, sur le journal du vrai Herbert Schröder-Stranz, explorateur méconnu, et impressionné par la fascination de cet homme pour le néant et le désert, son imagination s'est emparée de l'histoire de cet homme. Il a alors construit son récit autour d'Herbert et s'est demandé quelle femme pouvait aimer un homme tel que lui. Olga est donc née sous la plume de Bernard Schlinck. Nous traversons avec intérêt l'histoire de l'Allemagne de la fin du 19ème siècle jusqu'aux années 1970 en compagnie de cette femme qui, à mes yeux, représente l'histoire de toutes ces femmes courageuses qui n'ont jamais baissé les bras devant ce terrible 20ème siècle.

Olga est donc née fin du 19ème siècle, dans un milieu pauvre, à Breslau. Dès sa plus tendre enfance, Olga ne cesse de surprendre par son désir de rester debout et de regarder autour d'elle. C'est une enfant silencieuse, observatrice. Ces attitudes qualifieront cette femme tout au long de sa vie.

Ses deux parents sont emportés par le typhus, elle est élevée par une grand-mère antipathique. Prisonnière de son temps, de la pauvreté et du statut imposé à la femme à cette époque, elle n'a de cesse de vouloir faire des études. La culture, la lecture sont ses échappatoires. Elle fera toujours preuve d'une immense volonté afin de parvenir à son métier d'institutrice.

Viktoria et Herbert, ses deux amis, sont des enfants de bonne famille. Les années passant, Herbert et Olga vont tomber amoureux au grand désespoir de la famille Schröder. Adultes, ils vont vivre leur amour en dépit de l'opposition de la famille d'Herbert.

Ce dernier, contaminé par le désir expansionniste de l'Allemagne, assoiffé d'aventures, s'engage dans l'armée pour mieux assouvir son besoin d'espace. Cette ivresse de conquête le mène à sa perte. Il disparait dans les glaces du Spitzberg en 1913 au cours d'une expédition mal organisée.

Olga lui restera fidèle, c'est cet amour qui nourrira le coeur d'Olga tout au long de sa vie.


J'ai eu du mal avec l'écriture froide, distante, de Bernhard Schlink. J'ai pensé arrêter ma lecture à la fin de la première partie tant aucune émotion ne se dégageait du récit. Les mots s'enchaînaient les uns derrière les autres, un peu comme un manuel, et je restais indifférente à ce qui se déroulait sous mes yeux. Ce livre est divisé en trois parties. A partir de la seconde partie, son écriture s'est un peu plus humanisée. le narrateur change. On suit l'histoire d'Olga raconté par le fils d'une famille pour laquelle Olga a travaillé après sa retraite anticipée. L'auteur s'est-il inspiré d'une grand-mère aimante, toujours est-il qu'il y met beaucoup plus d'émotions et que son récit y gagne en sensibilité. Quant à la troisième partie, je vous laisse le soin de la découvrir, c'est émouvant.

Je note quatre étoiles. Je n'aime pas nuire à un roman, je préfère m'abstenir de commenter d'autant que la lecture d'un tel auteur que j'apprécie, est subjective et dépend du « liseur ». Nos amies Palamede et Nameless ont eu une approche différente de la mienne, je vous laisse le soin de vous faire votre propre opinion.

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