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Critique de gerardmuller


Si on recommençait/Eric Emmanuel Schmitt
« Dès qu'on est vieux, on vieillit moins vite, c'est l'avantage ! » s'exclame au début Mamie Lou, la grand-mère d'Alexandre.
Le ton de ce conte fantastique écrit sous forme de pièce de théâtre par ce génie du dialogue qu'est EES, est donné dès l'entame : l'ironie, l'humour et un certain détachement.
« Je n'anticipe pas sur le futur, je me rappelle le passé » dit Alexandre s'adressant à Sacha, lui-même avec quarante ans de moins.
Alexandre qui va connaître un accident domestique, la chute d'une horloge qui va bousculer la structure et le passage du temps. Il va se retrouver face à lui-même avec quarante ans de plus ou si vous voulez, il a soixante cinq ans et rencontre son personnage âgé de vint cinq ans.
Sacha, diminutif d'Alexandre, a donc vingt cinq ans et aime les femmes, plusieurs femmes…
« « Jeune, je croyais que l'apparence offrait la partie visible de l'invisible… L'amour, ça se nourrit d'ignorance, d'incertitudes, de craintes, d'espoirs, d'ambiguïtés…Au fond, la femme qu'on aime le plus, c'est toujours l'inconnue. »
La grande question : quel est le rôle du hasard et l'a-t-on toujours mesuré dans notre vie ?
Alexandre : « Sommes-nous libres ou livrés au destin ?
Sacha : Quel drame de ne pas savoir !
Alexandre : Quelle tragédie si l'on savait ! »
« le hasard qui se répète, n'est-ce pas la forme que prend le destin ? …Comme tout le monde, tu as le pouvoir de passer à côté de ta vie ou de la vivre. Se trouver ou se perdre, on possède cette possibilité. »
Un moment délicieux de lecture, un texte subtil, qui pose des questions existentielles et métaphysiques. Ferait-on les mêmes choix si on pouvait recommencer sa vie ? A-t-on vraiment le choix ? C'est un éternel débat.
À lire et méditer.
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