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Critique de ssstella


Pour ce livre, j'ai été faire un tour à Chuqui-Chuqui, à Potosi et à Sucre (Bolivie), histoire de "voir" le pays d'où venait Azul.

"Assis sur le banc, Azul et Juan admirent Sucre, la ville de la liberté et de l'indépendance. La ville est somptueusement blanche.
Elle raconte à Juan que l'an dernier, avec le collège, elle est allée visiter Potosi.
La ville minière qui a enrichi toute l'Europe. L'Espagne, la France, l'Italie, la Hollande se sont construite avec l'argent de Potosi.
Il n'y reste que la désolation et une maison de la Monnaie imposante et inutile. Tout est si gris à Potosi, la ville la plus triste du monde.
le professeur d'histoire d'Azul leur a expliqué :
- Vous ne pouvez pas comprendre l'histoire de votre pays si vous n'avez pas vu la misère à Potosi. "

Oui, Sucre est très blanche, Potosi est nettement moins somptueuse, quand à Chuqui-Chuqui, ce coin perdu dans les montagnes, il évolue... avec des projets d'irrigation ou d'internat en cours.
Non, je n'étais pas en chair et en os au coeur de la Bolivie, mais presque... grâce au truc "magique" Google map. Vous ne le faites jamais vous ? Aller voir de plus près le trou perdu, une rue, un quartier d'une ville où vous n'irez jamais mais qu'une lecture vous donne envie de découvrir ?
Enfin, tout ça pour dire qu'après avoir visiter ces lieux, il ne m'a pas été difficile d'imaginer ce qu'a pu ressentir Azul aux premiers contacts avec deux capitales européennes. Le contraste est très fort, et il l'est aussi avec les personnes chez qui Azul fait le ménage. Elles ont tout, elles s'ennuient, elles dépriment et sont bien souvent incapables de pudeur devant Azul... elle qui n'a pas grand chose, elle qui a le coeur déchiré d'avoir laissé ses enfants à l'autre bout du monde... mais elle qui aide ces femmes à voir plus clair, elle qui leur insuffle son courage.

Une belle histoire de sacrifice, de générosité... et forcément une excellente lecture.
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