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Critique de fbalestas


Voilà un livre très bien mené.

Nous sommes dans les années 80, et nous allons suivre l'histoire d'un groupe qui restera dans les annales - Action directe.

Mais tout l'intérêt du livre de Vanessa Schneider c'est de se centrer sur deux personnages dits secondaires.
Parce que bien sûr tout le monde connaît le couple Rouillan-Menigon. Mais celle qu'on connaît moins, c'est Joëlle Aubron. C'est elle, la « fille de Deauville ».

Et l'autre personnage c'est Luigi Pareno. C'est un flic. Un flic plein de colère et de ténacité. Un flic qui enquête sur les Action Directe depuis le départ. Qui n'est pas pris au sérieux par sa hiérarchie mais qui va être s'accrocher à l'enquête jusqu'à l'assaut final.

Mais pour y arriver, le récit va alterner entre l'histoire personnelle de Joëlle, issue d'une famille pourtant aisée (sans être riche) mais qui va progressivement se radicaliser au contact de Jean-Marc Rouillan et de Nathalie Ménigon et celle de Luigi Pareno qui tente de vivre une histoire d'amour malgré son obsession pour l'enquête Action Directe.

Et le sel de l'histoire c'est que Joëlle Aubron ne laisse pas Luigi Pareno indifférent. C'est le syndrome du flic attiré par celle qu'il traque. Elle le fascine, il la déteste et elle l'obsède.

C'est l'histoire d'une radicalité, d'un rêve de destruction du capitalisme, qui conduit la cellule d'Action Directe a multiplié les braquages, les attentats dans un engrenage où il faut toujours marquer de plus en plus les esprits pour ramener plus d'argent et rallier de nouveaux membres à la cause.

C'est bien fait, bien documenté, et facile à lire.

Une découverte pour moi que l'écriture de Vanessa Schneider, une femme grand reporter au Monde, et une plongée dans les années 80 , à un moment où l'on croyait encore à un idéal révolutionnaire – une période bien révolue désormais.
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