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Critique de Anne_Litt_


Maria Schneider n'a pas 20 ans quand sur le tournage d'« Un dernier Tango à Paris » elle est violée. Cette scène est voulue par le réalisateur Bertolucci, qui déclarera des années plus tard : « Je voulais qu'elle se sente humiliée ». le film et notamment cette scène font scandale et font de Maria une femme objet. Pas de mouvement me too à l'époque. Elle subit seule les critiques, les regards, les attaques parfois violentes, elle se drogue, se crame, tourne de moins en moins. Vanessa Schneider raconte cette cousine, son ainée avec tendresse et justesse, sans fard.
Je ne saurais dire pourquoi mais j'ai été peu émue par Maria, bien plus par Vanessa.
Emue par l'attachement qu'elle a pour cette cousine, écorche vive dans une famille qui en compte tant.
Mais aussi touchée par l'histoire de son enfance, de ses parents, politiquement très à gauche, et qui issus de la grande bourgeoisie choisissent un autre style de vie, hippie, engagé. Par l'évocation de ces moments qui jalonnent la fin du XXième siècle en France.
Très intéressée enfin par l'évocation de la place de la femme dans le cinéma. Maria Schneider, comme Brigitte Bardot, son amie, comme Fiona Gelin, sa demi soeur, comme tant d'autres avant ou après elle, a été utilisé comme objet. Objet sexuel. Au nom de l'art selon ces quelques réalisateurs, ces monstres sacrés qui s'autorisent à peu près tout, plus monstres que sacrés !
Vanessa Schneider écrit « le XXIème siècle sera celui de la rédemption morale », et à ce titre son récit est sans doute utile.
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