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Critique de Didjmix


Ce petit récit (heureusement il fait moins de 100 pages) me laisse perplexe. Ne jamais oublier : d'accord (évidemment). L'histoire de Rosa, dernière survivante de Auschwitz, partie construire un cabaret au Texas (pour chaque soir y donner une représentation de sa vie effroyable), survivante ayant préféré fuir la France, pays qui l'a livrée à l'extermination : d'accord. Mais le reste m'a évidemment dérangé, quand le narrateur écrit que la première chose qui lui vient à l'esprit lorsque son enfant né c'est de lui raconter la Shoah. Lui-même est hanté par les souvenirs et les photos de ces corps sans vies prisonniers des camps, et il n'a qu'une pensée quand son enfant ouvre les yeux : lui montrer par devoir de mémoire, comme une obligation de transmettre qui ne peut souffrir un temps nécessaire de vie avant les morts. Ce n'est plus de la victimisation (par procuration a la troisième génération, de surcroît) mais de la perversité. Pour être heureux, il faut souvent abandonner les bagages qui pèsent trop lourds, d'autant quand ce sont les bagages d'autres, très lointains très pesants. Il se demande s'il est un père normal en pensant ainsi... La mère viendra tempérer les névroses du père mais quand même : l'embrigadement dès le premier souffle m'a toujours effrayé. Si l'enfant pouvait prendre le temps de sourire avant que de pleurer.
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