AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LoupAlunettes


Il y a une vraie veine d'albums pour enfants autour d'une profession paternelle dans les mines, avec cette notion d'attente, d'absence.

Nous avons en tête le titre de Carl Norac, "le Noir quart d'heure" chez École des Loisirs.

Est-ce une réalité actuelle, est-ce un souvenir d'auteurs?

Le partage de cette mémoire en attendant se multiplie et nous, nous chercherons à comprendre ce qui touchera le jeune lecteur.



Dans le "Noir quart d'heure", il y avait ce rituel du conte avant le dodo qui devait rassurer le petit héros au fond de son lit sur l'absence du papa tard le soir.

Ce papa travaille dans les mines et cela demande de ne pas être à la maison à l'heure des dodos.

Ici, dans le titre de Joanne Schwartz et Sydney Smith, " D'ici je vois la mer", il y a un peu tout ça mais cette étude de l'absence est sur un temps diurne et toute différente.

Nous commençons l'aventure au matin, au départ du père pour le travail et elle se termine la famille réunie devant le soleil qui se couche.

Ce papa-ci cherche aussi le charbon mais sous la mer.

Nous avons presque l'impression d'une pénibilité de la tâche moindre ici, la journée de travail se déroulant sur un temps classique, le père retrouvant son foyer à une heure raisonnable.



L'auteure Joanne Schwartz oriente le récit sur l'expérience du petit héros, à son niveau la journée passera entre sa maman, la mère, la grande Bleu, la Mer et les copains, au bac à sable.

C'est une vie d'enfant avec la Mer en bonus, en regard.

Nous devinons une vraie chance que ce panorama.

Ce rapport est extrêmment apaisant, l'idée est confirmée par notre jeune héros posant et méditant face à la Mer en 1ère de couverture.



Nous conserverons tout du long cette sensation du temps qui passe soulignée, avec un parent qui donne de son temps ailleurs, qui travaille.

Le père pourrait occuper finalement n'importe quelle profession au final et cela pourrait concerner les papas comme les mamans.

Sur ce temps qui passe, l'enfant se projetera, nous avons un regard en arrière avec le grand-père, qui travailla de son temps, sembla très lié au lieu et puis le jeune personnage s'envisagera en tant qu'adulte, à travailler aussi un jour et à se lier à cette mer, qui finalement les lie tous d'un cercle invisible.



" Mon père rentre du travail.

Son visage est tout noir à cause du charbon. Il a l'air fatigué, mais il me fait un grand sourire et il m'embrasse...".

Nous ne sommes pas ici sur un instantané qui pourrait faire redouter au jeune héros la vie d'adulte.

C'est une proposition qui posera là sans doute au début et puis le caractère doux et rassurant de l'enfance attachera les lecteur à l'expérience.

Cela leur parlera à un autre niveau.

Un titre intéressant.
Commenter  J’apprécie          22



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}