AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de katicha


"L'encre coule, le sang se répand,
La feuille buvard absorbe l'émotion, sac d'images dans ma mémoire
Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que je vois,
Des mecs coulés par le désespoir qui partent à la dérive"
En choisissant un titre d'IAM pour couronner son roman, Jacky Schwartzmann a frappé fort . Faut dire, son héros ne fait pas dans la dentelle , lui non plus.
Déjà, il s'appelle François Feldman : tout le monde debout !
Ensuite, il a grandi dans une cité merdique, il est gros, il a une tête d'arabe, et avec son nom juif ça passe limite.
Enfin, il est fauché, et il a un humour de merde: pour gagner sa vie, François imprime des t-shirts ornés de vannes pourries, qui font rire les mecs de la cité mais personne d'autre. le souci, c'est que les mecs de la cité n'ont pas une thune pour lui acheter ses t-shirts.
Bref, François Feldman c'est la loose incarnée, même quand il ne chante pas.
Il a pourtant de bonnes idées, quelquefois. Mais pour mettre ses plans à exécution, il lui faut de l'argent. Et ça, c'est pas gagné. Parce que la banquière de François Feldman le déteste. Pire: le méprise. Elle a l'impression de perdre son temps avec ce demi-juif de banlieue , madame Bacardi. Un type qui vient toujours la relancer pour des projets foireux, sans avenir, et qui jure qu'il la remboursera demain.
Mais demain, c'est loin. Et la Bacardi, elle n'a pas envie d'attendre une fois de plus. D'ailleurs, elle aime bien les banlieusards, mais ceux qui ne font pas de vagues. Ceux à qui elle va distribuer, de temps en temps, l'aide alimentaire. Parce que oui, voyez-vous, sous ses dehors de femme moderne et efficace, sous son maquillage impeccable, Julianne Bacardi dissimule des trésors d'altruisme. du moins en est-elle persuadée.
Feldman, donc, n'a pas d'autre choix que d'activer ses propres réseaux. Aller voir son pote d'enfance qui trafique en grand. Enfin, ils étaient potes à l'âge de quinze ans, quoi. Mais là, Saïd a pris du galon, et lorsqu'il entend l'idée de François , il ne daigne même pas répondre. Ce qui revient à lui répondre quelque chose du genre "Casse-toi avant que je m'énerve".
Dépité, François redescend donc les escaliers et sort de l'immeuble. Juste à temps pour voir le cousin de Saïd se faire écrabouiller vite et bien par une voiture dont la conductrice a perdu le contrôle.
Laquelle conductrice sort du véhicule , hystérique, en larmes, entourée de jeunes loulous furieux qui veulent sa peau.
Et s'écrie en apercevant François: "Monsieur Feldman, aidez-moi ! " ...
Parce que la conductrice, c'est la Bacardi. Et là, les ennuis commencent, les vrais, les gros, les maousse.
Commenter  J’apprécie          110



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}