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Critique de Acerola13


La Mort en Perse, court récit de voyage portant sur l'Iran, fut écrit dans l'entre-deux-guerres par Annemarie Schwarzenbach, jeune femme suisse originaire de Zurich. Fragile psychologiquement, sujette à une profonde mélancolie, Annemarie fut prise entre sa famille bourgeoise zurichoise admiratrice du Reich en formation et totalement opposée à son homosexualité gardée secrète, et son amitié et son amour inconsidéré pour deux des enfants de Thomas Mann, alors en exil en Suisse puisque fermement opposés au régime nazi.
Après une tentative de suicide, elle épouse un diplomate français nommé à l'ambassade de Téhéran, ce qui explique en partie ses nombreux voyages en Perse, dont elle garde un souvenir amer et terrifié.

Livre profondément bouleversant, la Mort en Perse nous livre les tribulations d'un esprit hypersensible et vulnérable à tout ce qui l'entoure ; l'immensité et l'impression de vide ressenties face au désert et aux ruines de Persépolis constituent des tourments insupportable pour Annemarie, qui sombre plusieurs fois dans une sorte de fièvre délirante qui lui fait apercevoir un "ange" avec lequel elle s'entretient.
Entre voyages dans les vastes paysages dévastés de la Perse et amours tragiques, Annemarie se noie dans un pays trop immense pour elle, sa crainte de l'Asie est sans cesse ressentie au fil des pages, et sa descente aux enfers palpable.

Non dénué de poésie, la Mort en Perse est une ode à nos peurs les plus profondes et à une mélancolie incontrôlable qui s'empare des coeurs humains ; à ne lire que si vous êtes d'humeur sombre !
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