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3.96/5 (sur 4483 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Lübeck, Allemagne , le 06/06/1875
Mort(e) à : Zurich, Suisse , le 12/08/1955
Biographie :

Thomas Mann est un écrivain allemand.

Né dans une riche famille patricienne de négociants en grains, il fait d'abord des études dans une école privée puis au Katharineum. Dès 1892, il écrit quelques textes en prose et des articles.

En 1894, retrouvant sa mère, ses frères et ses sœurs à Munich, il travaille pour une société d'assurances. Il abandonne cette profession en 1895 pour parachever sa formation intellectuelle et devenir écrivain libre. Il lit Schopenhauer, Goethe, Schiller, Lessing, Dostoïevski, Tchekhov, Freud et Nietzsche, et découvre la musique de Richard Wagner. Il leur consacre plus tard de nombreux articles ou essais. Il découvre l'Italie avec son frère Heinrich en 1895, puis en 1896.

En 1897, il commence la rédaction de son premier roman, "Les Buddenbrook", qui paraît en 1901. En 1903, il publie "Tonio Kröger". Le 11 février 1905, il épouse Katia Pringsheim. En 1912, il publie "La Mort à Venise". La ville de Venise où séjourne Mann en mai-juin 1911, sont au cœur de cette nouvelle. Un séjour en sanatorium à Davos (sa femme souffre d'une maladie pulmonaire) et la catastrophe de la Grande guerre lui fournissent le sujet de son roman le plus célèbre, "La Montagne magique", paru en 1924. Cette œuvre lui vaut la renommée internationale. Mais l'Académie suédoise lui attribue le prix Nobel de littérature en 1929 pour "Les Buddenbrook". Face à la montée des extrémismes en Europe, Mann publie, l'année suivante, la nouvelle "Mario et le Magicien".

Dès 1933, il émigre en Suisse et s'installe à Küsnacht, près de Zurich, afin de se tenir éloigné de la tourmente politique. Les premiers mois du régime nazi le convainquent, après un moment d'hésitation, de ne pas retourner en Allemagne. En 1936, il est déchu de la nationalité allemande. Plus généralement, il est passionné par la médecine.

À partir de 1938, il vit aux États-Unis. C'est là qu'il compose le complexe et fort sombre "Le Docteur Faustus", paru en 1947. Durant ces années d'exil, il retrouve certains autres exilés allemands, tel que Bertolt Brecht.

Après la guerre, il retourne régulièrement dans son pays natal, notamment en 1949 pour recevoir le Prix Goethe. À cette occasion, il visite les villes de Francfort-sur-le-Main et de Weimar. En 1952, il retourne s'installer en Suisse, bien qu'on cite alors son nom comme possible Président de la République fédérale d'Allemagne. En 1954, il est fait citoyen d'honneur de sa ville natale mais décède un an plus tard à Zurich.


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Citations et extraits (757) Voir plus Ajouter une citation
Je cherche à introduire un peu de logique dans notre conversation et vous me répondez par des phrases généreuses. Je ne laissais pas de savoir que la Renaissance avait mis au monde tout ce que l'on appelle libéralisme, individualisme, humanisme bourgeois. Mais tout cela me laisse froid, car la conquête, l'âge héroïque de votre idéal est depuis longtemps passé, cet idéal est mort, ou tout au moins il agonise, et ceux qui lui donneront le coup de grâce sont déjà devant la porte. Vous vous appelez, sauf erreur, un révolutionnaire. Mais si vous croyez que le résultat des révolutions futures sera la Liberté, vous vous trompez. Le principe de la Liberté s'est réalisé et s'est usé en cinq cents ans. Une pédagogie qui, aujourd'hui encore, se présente comme issue du Siècle des Lumières et qui voit ses moyens d'éducation dans la critique, dans l'affranchissement et le culte du Moi, dans la destruction de formes de vie ayant un caractère absolu, une telle pédagogie peut encore remporter des succès momentanés, mais son caractère périmé n'est pas douteux aux yeux de tous les esprits avertis.
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D'être seul et de se taire, on voit les choses autrement qu'en socitété ; en même temps qu'elles gardent plus de flou elles frappent davantage l'esprit ; les pensées en deviennent plus graves, elles tendent à se déformer et toujours se teintent de mélancolie. Ce que vous voyez, ce que vous percevez, ce dont en société vous vous seriez débarrassé en échangeant un regard, un rire, un jugement, vous occupe plus qu'il ne convient, et par le silence s'approfondit, prend de la signification, devient événement, aventure, émotion. De la solitude naît l'originalité, la beauté en ce qu'elle a d'osé, et d'étrange, le poème.
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Qui pourrait déchiffrer l’essence et l’empreinte spéciale d’une âme d’artiste? Comment analyser le profond amalgame du double instinct de discipline et de licence dont sa vocation se compose!
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Peut-on raconter le temps en lui-même, comme tel en soi ? Non, en vérité, ce serait une folle entreprise. Un récit, où il serait dit : " Le temps passait, il s'écoulait, le temps suivait son cours " et ainsi de suite, jamais un homme saint d'esprit ne le tiendrait pour une narration. Ce serait à peu près comme si l'on avait l'idée stupide de tenir pendant une heure une seule et même note, ou un seul accord, et si l'on voulait faire passer cela pour de la musique. Car la narration ressemble à la musique en ce qu'elle " accomplit " le temps, qu'elle " l'emplit convenablement ", qu'elle le " divise ", qu'elle fait en sorte qu' " il s'y passe quelque chose " (...). Le temps est l'élément de la narration comme il est l'élément de la vie : il y est indissolublement lié, comme aux corps dans l'espace.
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Il n'est rien de plus singulier, de plus embarrassant que la situation réciproque de personnes qui se connaissent seulement de vue, qui à toute heure du jour se rencontrent,s'observent et qui sont contraint néanmoins par l'empire des usages ou leur propre humeur à affecter l'indifférence et à se croiser comme des étrangers, sans un salut, sans un mot
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Le repos dans la perfection, c'est le rêve de celui qui peine pour atteindre l'excellence; et le néant n'est-il-pas une forme de la perfection?
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[L]a passion, comme le crime, ne s'accommode pas de l'ordre normal, du bien-être monotone de la vie journalière, ...elle doit accueillir avec plaisir tout dérangement du mécanisme social, tout bouleversement ou fléau affligeant le monde, parce qu'elle peut avoir le vague espoir d'y trouver son avantage.
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Aschenbach a l'apparence physique de Gustav Mahler, le grand musicien autrichien, qui venait juste de rentrer gravement malade d'une tournée de concerts en Amérique ; et son agonie princière à Paris et à Vienne , telle qu'on la vécut jour après jour dans les bulletins de presse quotidiens, me décida à prêter à mon héros la rigueur passionnée du personnage d'artiste qui m'était familier.
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Le consul dit à sa femme ;
- Si je savais que la répugnance de Tony pour ce mariage reposât sur quelque raison grave... Mais c'est une enfant, Bethsy, elle est avide de plaisirs, danse dans les bals, se laisse faire la cour par les jeunes gens et y prend goût,car elle se sait jolie et de bonne famille... Peut-être a-t-elle quelque idée en tête, en secret et inconsciemment ; mais je la connais, elle n'a pas encore, comme on dit, découvert son coeur , il s'en faut... Si on l'interrogeait, elle tournerait la tête de droite et de gauche, réfléchirait... mais il ne lui viendrait aucun nom à l'esprit... C'est une enfant, une tête de linotte, un étourneau... Si elle dit oui, elle sera casée ; elle pourra s'installer gentiment, selon ses goûts, et peu de temps lui suffira pour lui faire aimer son mari... Ce n'est pas un Adonis,non, mon Dieu ! non, ce n'est pas un Adonis... mais il n'en est pas moins extrêmement présentable et l'on ne saurait, en fin de compte, exiger le mouton à cinq pattes, permets-moi cette expression commerciale... Si elle veut attendre de rencontrer quelqu'un qui soit une beauté et, par surcroît, un bon parti... A Dieu ne plaise ! une Tony Buddenbrook ne restera pas pour compte.. Au demeurant, c'est toujours une chance à courir, et, pour employer encore la langue du commerce, la pêche est bien ouverte tous les jours, mais ce n'est pas tous les jours que le poisson mord...
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Je suis ici, depuis assez longtemps, depuis des jours et des années, je ne sais pas exactement depuis quand, mais depuis des années de vie, c'est pourquoi j'ai parlé de « vie » et je reviendrai tout à l'heure sur le destin. Mon cousin, auquel je voulais rendre une petite visite, un militaire plein de braves et de loyales intentions, ce qui ne lui a servi de rien, est mort, m'a été enlevé, et moi, je suis toujours ici. Je n'étais pas militaire, j'avais une profession civile, une profession solide et raisonnable qui contribue, paraît-il, à la solidarité internationale, mais je n'y ai jamais été particulièrement attaché, je vous le confie, et cela pour des raisons dont je ne peux rien dire, sauf qu'elles demeurent obscures. Elles touchent aux origines de mes sentiments (...) pour Clawdia Chauchat (...) depuis que j'ai rencontré pour la première fois ses yeux et qu'ils ont eu (...) déraisonnablement raison de moi. C'est pour l'amour d'elle et en défiant Settembrini, que je me suis soumis au principe de la déraison, au principe génial de la maladie auquel j'étais, il est vrai, assujetti depuis toujours, et je suis demeuré ici, je ne sais plus exactement depuis quand. Car j'ai tout oublié, et rompu avec tout, avec mes parents et ma profession en pays plat et avec toutes mes espérances, (...) de sorte que, je suis définitivement perdu pour le pays plat et qu'aux yeux de ses habitants je suis autant dire mort.
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