AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jcjc352


Sciascia était instituteur à Regalpetra dans les environs d'Agrigente il nous livre ses souvenirs sur ce qu'il a vécu ainsi que ses commentaires pour la plupart désabusés sur la vie sicilienne.
Une véritable analyse sociologique très pointue de son village, village ubuesque où la vie est la comédie navrante de la bêtise des hommes que ce soit au niveau national ou local l'un découlant de l'autre.

Une école où l'on va, non apprendre, mais pour manger enfin si on a la chance de faire partie des élèves sélectionnés et attendre l'heure de la sortie pour aller gagner quelques lires en rendant « service »
Une pauvreté endémique qui touche tout le monde mis à part les propriétaires de salines et mines de souffres ceux qui ont flairé la bonne affaire, empiètent sur les terrains des autres et font la sieste pour digérer leur richesse. Les autres, même les plus riches sont des « moins pauvres améliorés », les « bras » les « braccianti» crèvent de faim, de froid et des maladies usantes du travail.
Une corruption à tous les niveaux et une démission généralisée des politiques qui parlent beaucoup mais oublient de faire le minimum nécessaire.
Les deux grandes institutions qui gèrent et exploitent la population l'église et la mafia.
L'église omniprésente et puissante, des fêtes religieuses, rares distractions des lieux, qui parfois dégénèrent en bagarre avec des curé Don Camilloresques.
La mafia, l' honorable société, toujours aux avant-postes que ce soit dans la vie courante ou administrative
Et les partis politiques qui usent, sans vergogne, des mêmes procédés.
Une violence de tous les instants à la maison, dans la mine, dans les rues et dans les urnes.
Une chronique de la vie quotidienne et misérable des siciliens
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}