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Critique de darkmoon


1. Critique du roman :

Oh non mais quelle leçon de morale affligeante... Alarmiste, sombre au possible !

Un roman extrêmement inégal. Hubert Selby Jr a choisi, à ses risques et périls, de traiter d'aspects particulièrement sombres de la société américaine à savoir la drogue et la manipulation par les médias. Mais le résultat est au final assez déconcertant. L'auteur a pourtant le mérite de saisir ces deux problèmes à la racine et de les montrer sans aucun fard. Mais c'est justement cette brutalité des faits qui marque, et qui choque davantage qu'elle ne touche. de plus, le roman souffre d'un scénario tapageur et agressif qui accroit l'incompréhension du lecteur. Malgré le désir évident de montrer la déchéance de ces quatre personnages, tout cela finit par se terminer en une horrible queue de poisson, qui atteint un niveau de violence rarement égalé, quasi surréaliste.

Pourtant ça démarrait bien: un jeune homme, et sa copine complètement accros à la drogue et dont la mère est shootée à la télé ; tous les deux des reclus de la société, s'accrochant désespérément à des rêves impossibles à atteindre: The Americain Dream et son lot de malheur. Seulement voilà, ce roman est désespérant! Il met mal à aise, pas parce qu'il est dérangeant ou parce qu'il nous confronte à ce que l'on s'efforce d'oublier, non, il procure un malaise de par la façon dont le sujet est traité! On a bien compris que l'auteur voulait faire du style, mais trop de style tue le style. le scénario est d'une simplicité infantile et se résume à une descente aux enfers sans réflexion ni échappatoire. On dirait un résumé paranoïaque de la vie de Hubert Selby Jr, où il y retranscrit toutes ses pires expériences concernant la drogue, avec comme seul message "La drogue ce n'est pas bien». Et les personnages sont d'un vide intersidérale, ils ne réfléchissent jamais, ils se laissent juste entrainer et aspirer dans ce tourbillon de n'importe quoi, sans se poser aucune question.

Requiem For A Dream nous gratifie donc d'un message aussi convenu qu'édulcoré. En choisissant de traiter le toujours épineux problème de la dépendance à la drogue, la seule morale qui s'échappe de ce bien terne roman pourrait se résumer en ces quelques mots: «les enfants, ne touchez pas à la drogue, ce n'est pas bien et puis ne regardez pas trop la télévision non plus, ça rend fou. "Vous l'aurez compris, niveau provocation, faudra repasser.

2. Critique du film :

Le film est d'une nullité assez aberrante par rapport à la haute estime que lui porte le public en général. Élevé au rang de film culte par toute une génération, il ne parvient jamais à justifier son statut, et cela dans tous les critères qui soient. Etant donné que le sujet de base manquait déjà cruellement d'intérêt par la faute de sa facilité évidente et sa pauvreté intellectuelle, il aurait été idéal pour le réalisateur de se raccrocher à l'essence même de toute fiction : une narration efficace et une histoire intéressante. Pourtant, bien qu'il essaie d'y parvenir, le film en est strictement incapable. Des personnages inintéressants, des effets de style faussement originaux et un répertoire d'idées extrêmement limité, voici la proposition de cinéma offerte par Requiem for a Dream, qui signe l'apologie du mauvais goût lorsque, touchant à sa fin, il tombe dans un misérabilisme à pleurer de rire, tant ce dernier est excessif (et inutile). Sont à extraire de ce bric-à-brac : une musique désormais mythique signée Clint Mansell, un début encore pas trop mal et quelques acteurs qui sortent du lot (Marlon Wayans en tête).
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