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Critique de valdemosa38


En ce moment, le bonheur me saoule.
Il y a eu l'obligation de bien manger, d'être beau, de bien baiser ( non, ce n'est pas un gros mot) , d'avoir une Rolex et maintenant celle d'être «  heureux « .
J'ai envie de dire «  P … .. Lachez moi !!! »
Laissez moi mal manger, être toute seule, tomber malade et mourir.
De toutes façons, vous verrez, vous y viendrez aussi !
Qd Babelio m'a proposé de faire une critique de ce livre.... j'y ai vu un signe du destin. Il fallait que ça tombe sur moi . Pile au moment où je largue tout, je déménage, je n'ai plus d'emploi et ou je me demande ce que je vais bien pouvoir faire des qqs années qu'il me reste avant de tirer ma révérence. La vie parfois se moque de moi ….
C'est donc la paupière lourde et le doigt mou que je me suis mise à tourner les pages de ce petit pavé qui prétend m'apprendre à ne plus me délecter de ma misère pour me tourner vers un avenir radieux que je crains vide de sens.
La préface de Christophe André m'appâte et je pousse le zèle jusqu'à aller voir sa vidéo ….Me serais je trompée ? Je cherche depuis si longtemps la pierre philosophale que je n'ose y croire....
Et bien …. ça va être compliqué à expliquer mais c'est le genre de livre qui m'énerve et j'ai du faire un sacré effort pour reprendre ma lecture tous les jours.Si le fond est bon ou du moins intéressant, la forme, pour moi , est insupportable car après la lecture de ce livre si on est pas capable de se retrousser les manches pour atteindre l'état de bien être maximal c'est que vraiment on est de mauvaise constitution et surtout , surtout … qu'on est un assisté …. et bien oui on est aux USA alors forcément Do it Yourself ….
C'est fastidieux ….. Déjà il faut que l'auteur définisse ce qu'est l'état de bien être et de pensée positive, qu'il se démarque d'une autre démarche très proche mais pas pareil, qu'il vante à longueur de page sa démarche à lui, le pape de la pensée positive , tout ce livre baigne ds la modestie, l'humilité à l'Américaine et finit par être contre productif.
L'auteur nous parle de la formation en master qu'il a ouvert ds sa Fac ( 40 000 dollars ….)
Les écoles ds lesquelles le programme est appliqué ...une sorte de programme de rééducation au bonheur en fait ….
Je crois que là où j'ai commencé à avoir des doutes, c'est à partir de la page 140 quand il commence à parler du caractère, du lien entre la psychologie de la victime et la gauche ….D'après l'auteur, pour atteindre l'état de bien être, il faut le vouloir, il faut être responsable de ses actes et non pas se complaire dans un état d'assisté qui déplace la responsabilité sur l'état ou sur qq'un d'autre que soi. Il s'emmêle un peu les pieds entre les vraies victimes ( tsunami ) et les fausses ( les pauvres ) et moi je décroche.
Je n'ai même pas essayer de faire la batterie de test à la fin du livre pour savoir où j'en étais par rapport à mon niveau de bien être. Dommage. Je connais les exercices de ce livre car je fais de la méditation et je sais qu'il y a effectivement quelque chose d'intéressant à tester dans ces exercices ( mais alors … la lettre de gratifications à lire à la personne et à discuter avec elle ….quelle horreur ! )
Je me suis mise à cauchemarder sur des écoles de rééducation au bonheur ou les enfants seraient hyper responsabilisé par rapport à leur niveau de bonheur ( t'as bien fait ton exercice sur les trois bonheurs de la veille ? Tu as écris ta lettre à ta mère pour la remercier de t'avoir donné la vie ?)
Et tout ça finirait ds le village de la fameuse série «  le fugitif «  Tout le monde serait heureux, responsable, clean ( Je ne suis pas un numéro ). Il n'y aurait plus d'homosexuel, il se serait aussi rééduquer ( ça se fait déjà aux USA ) On ferait régulièrement ses test pour voir où on en est ds son niveau de bien être et quand on descendrait trop bas et bien on se prendrait en main et hop, ça remonterait parce que la psychothérapie, ça ne sert à rien, ça ne soigne pas, c'est comme les médicaments ( bon là je suis d'accord mais c'est mieux que de se balancer par la fenêtre )
Et j'en suis sortie pas plus heureuse qu'avant, ni mieux en fait ….Juste un poil énervée....
Du coup, j'ai pris le livre de Nicolas Bedos parce que moi ça me met ds un sacré état de bien être voir de jubilation qd je lis les saillies littéraires de Bedos sur certaines personnes. Ces personnes qui parlent des assistés qu'il faut jeter hors de France, ces assistés qui ne savent pas être heureux.
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