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Critique de Bartzella


Je m'étais promis de relire cette auteure qui m'a tant bouleversée la première fois avec « le sel de nos larmes », une histoire de guerre. Ce roman-ci est d'un tout autre genre, d'une note un peu plus joyeuse, disons.

Big Easy. J'ai beaucoup aimé connaître le parcours de Josie Moraine – mieux connue sous le nom de Jo ou de Motor City – 17 ans, à La Nouvelle-Orléans au début des années 1950. Jo est une jeune femme sérieuse, humble, indépendante, très intelligente et studieuse, qui rêve d'entrer à l'université. Avec des notes comme les siennes, elle aurait des chances d'être admise à peu près n'importe où mais les coûts sont faramineux et c'est ailleurs qu'en Louisiane qu'elle aimerait étudier, puis s'installer pour de bon. Loin de tout ce qu'elle a connu depuis son enfance.

En effet, la petite ne sait même pas qui est son père. Quant à sa mère, Louise, c'est une prostituée de luxe, superficielle, profiteuse et méprisante, pour qui avoir une enfant était plus « un caillou dans son soulier » qu'autre chose. Josie a grandi dans une maison close du Vieux Carré et connaît pratiquement toutes les crapules de la ville. Il lui serait facile de tomber dans la déchéance pour faire de l'argent vite et bien. Mais ce mode de vie ne correspond pas du tout à ses attentes ni à ses désirs et pour gagner un salaire honorablement, tant qu'à être passionnée de lecture, elle choisit plutôt de travailler à la librairie de Charlie Marlowe avec le fils de celui-ci, Patrick. Une bonne partie du récit s'y déroulera d'ailleurs, puisque Jo habite seule l'appartement à même la librairie depuis qu'elle a onze ans !

Sinon, son deuxième emploi comme femme de ménage à la maison close de Willie Woodley, patronne en puissance à qui on ne la fait pas, l'y contraindra à y passer un certain temps. Lecteurs que nous sommes ferons la rencontre de plusieurs personnages délicieux et/ou dégoûtants tout au long de l'histoire.

Ruta Sepetys sait y faire pour embarquer le lecteur dès le premier chapitre ! Elle va droit au but et ne s'empêtre pas dans les longueurs ou les redondances. Tout de suite l'émotion est mise en avant et on ne tarde pas à connaître le personnage principal comme notre poche. Cela crée rapidement un lien avec le lecteur et les personnages secondaires aussi sont bien brossés. Pourtant, il n'y en a jamais trop. Tout est dit, sans excès. L'auteure est douée pour bien doser le « trop » du « pas assez ».

C'est une histoire plaisante à lire, qui passe vite. L'atmosphère chaude et humide de la Nouvelle-Orléans nous colle à la peau. Sans avoir jamais visité l'endroit, il est facile d'imaginer les lieux, de respirer l'environnement, d'avoir envie de danser au son du Carnaval et des saxophones, de goûter les plats cajuns et d'entendre le parler local. On se croirait sur place ! Big Easy est une histoire entraînante, pleine d'espoir et de positivisme, une claque dans le dos qui fait du bien. Qui donne envie de foncer pour réaliser ses rêves.

Si vous n'avez encore jamais lu Ruta Sepetys, dépêchez-vous de le faire !
« le sel de nos larmes » est un incontournable également. Une découverte au hasard qui m'a beaucoup marquée…

CHALLENGE USA
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