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Critique de Jules-2nde5


"Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre : un roman qui nous prend de court !"

Un premier roman très ambitieux de l'auteur américaine Ruta Sepetys. D'origine lituannienne, elle rend directement hommage à sa famille et à son peuple. Elle montre alors les souffrances endurées par celui-ci pendant l'occupation de l'URSS et critique ainsi ce régime totalitaire.

Lina est une jeune lituanienne très douée en dessin, âgée de 16 ans. Mais un jour de juin 1941, le NKVD (police au service du régime communiste, chargée de contrôler la population en URSS), l'arrache à sa maison. Elle est alors déportée dans un goulag en Sibérie avec son frère Jonas et sa mère, mais ne sachant où se trouve son père... Travaillant tous les jours du matin jusqu'au soir pour une bouchée de pain, leur survie n'est alors plus qu'une question de temps avec, de surcroît, la proximité du cercle polaire arctique... "Vous êtes vous déjà demandé ce que vaut une vie humaine ? Ce matin là, mon petit frère ne valait pas plus qu'une montre à gousset." Telle est la dure réalité dans les camps où sont parqués tous les opposants au régime.

Tout au long de ce périple, Lina, la narratrice, est soutenue par son frère, sa mère et Andrius, un jeune homme de 17 ans. Il s'occupe d'elle et de la famille comme s'il s'agissait de la sienne. D'ailleurs Lina ne résistera pas longtemps à son charme...

Il faut donc absolument lire ce livre qui vous tiendra en haleine jusqu'à la fin, redoutant sans cesse qu'il arrive quelque chose aux protagonistes. Bien plus, vous passerez de la peur aux larmes en seulement quelques pages.

Loris

Un livre poignant et touchant

« Ne leur donne rien Lina. Même pas ta peur. »
Lina Vilkas, une jeune adolescente lituanienne, son jeune et naïf frère, Jonas et leur mère Elena sont déportés pas le NKVD, la police politique de l'Union Soviétique, un soir de Juin 1941. Malgré un voyage épouvantable jusqu'en Sibérie, où ils sont entassés dans un train, presque sans eau ni nourriture, les conditions catastrophiques dans le kolkhoze, Lina et sa famille tiennent bon. Elle tente de communiquer avec son père, dont elle ne connaît pas le sort, grâce à ses talents de dessinatrice. Sa rencontre avec Andrius, un jeune Lituanien de 17ans dont la situation est semblable à la sienne, aidera Lina à se battre pour la vie.
Dans son livre, Ruta Sepetys mêle le dramatique et l'amour, ce qui rend ce livre poignant, touchant et surtout agréable à lire. L'horreur des goulags durant la seconde guerre mondiale est parfaitement décrite ; l'histoire en elle-même est très bien écrite : tout au long du roman, le suspense est maintenu. Nos héros vont-ils pouvoir survivre dans ce milieu hostile et violent ?
Lire ce livre est un régal, l'histoire est très prenante et entraînante ; jusqu'à se lever la nuit pour poursuivre la lecture ! de plus, la solidarité et l'amour qui lient les personnages, malgré le milieu rempli de haine dans lequel ils vivent, les rendent très attachants. C'est un livre à lire et à relire !
Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre nous montre que l'espoir persiste toujours malgré les atrocités que certains hommes sont capables de commettre lorsqu'ils sont autorisés à exprimer leur cruauté instinctive. Je finirais par une citation, se trouvant dans le mot de l'auteur à la fin de son oeuvre ; elle résume parfaitement le récit, et en décrit aussi très bien ce qu'il faut en retenir :
« La guerre, en général, se caractérise par des opérations militaires. Mais, pour les peuples baltes, cette guerre était essentiellement d'ordre idéologique. En 1991, après cinquante ans d'occupation, les trois pays Baltes ont retrouvé leur indépendance et, avec elle, la paix et la dignité. Ils ont préféré l'espoir à la haine et montré au monde qu'une lumière veille toujours au fond de la nuit la plus noire. S'il vous plaît, réfléchissez à cela. Parlez-en autour de vous. Ces trois minuscules nations ont montré au monde qu'il n'est pas de plus puissante arme que l'amour. Quelle que soit la nature de cet amour - qui peut aller jusqu'à pardonner à ses ennemis -, il nous révèle la force miraculeuse de l'esprit humain. »

Eline

Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre, Ruta Sepetys : de l'authenticité à l'émotion.

"Vous êtes-vous jamais demandé ce que vaut une vie humaine? Ce matin là, mon petit frère ne valait pas plus qu'une montre à gousset." C'est dur, mais c'est la vérité, voilà l'esprit de Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre...

Nous sommes en juin 1941 quand Lina, 15 ans, son frère Jonas et sa mère, ainsi que des centaines d'autres sont arrachés de leurs foyers. Nous sommes en Lituanie lors de leur capture par les Soviétiques et nous allons les accompagner durant leur périple en train, à travers la Sibérie jusqu'aux camps. Nous suivrons les personnages dans les difficiles épreuves qu'ils auront à surmonter pour leur survie.

Ce livre nous raconte la déportation et la survie de la famille Vilkas, vues par la jeune Lina. Une histoire bien rythmée qui maintient un suspense haletant tout au long de la lecture. Les personnages, aux caractères forts, courageux, parfois drôles, nous entraînent dans la seconde guerre mondiale et les déportations grâce à un style d'écriture facile à lire. Malgré cela, tous les détails sont là, que ce soit ceux de la violence, de l'horreur ou de l'amitié, nous n'avons que la stricte vérité. Ces nombreux détails permettent de s'imprégner de l'histoire et des personnages, qui nous bouleversant émotionnellement que ce soit par la colère ou par la tristesse. Ce livre nous invite à réfléchir sur la cruauté des hommes durant la guerre. Il réussit même à faire changer notre manière de voir les choses, notamment sur la valeur d'une vie et des choses matérielles.

C'est donc un excellent livre, bouleversant et authentique.

Julie G.


Ce qu'il n'ont pas pu nous prendre, un livre captivant !

Le nouveau roman de Ruta Sepetys est digne de figurer parmis les grands chefs d'oeuvres de la littérature jeunesse.
Ce livre relate les mésaventures de Lina, jeune Lituanienne, et de sa famille, déportées par la police secrète russe.
Accusée d'anticommunisme alors que Staline a envahi la Lituanie, elle va découvrir la souffrance que provoquent les voyages dans des wagons à bestiaux et l'horreur des goulags sibériens durant la Seconde Guerre mondiale. C'est sur un rythme lent que l'auteur transmet à son lecteur toutes les émotions des personnages avec une force poignante, allant parfois jusqu'à la violence.
« Vous voyez ce nuage ? Continua Jonas. Il a la forme d'un canon.
-Alors tire les canons et fais sauter les soviétiques, dis-je en promenant mes doigts sur les brins d'herbe.
Ils le méritent. »
Mais bien plus qu'un simple roman historique, Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre est une véritable leçon de vie : malgré toutes les horreurs qui l'entourent, Lina garde espoir et ne cesse de lutter pour sa survie et celle de ses camarades.
« Ce jour là, je plantais une semence de haine dans mon coeur, jurant qu'elle deviendrait un arbre gigantesque dont les racines les étrangleraient tous. »
Mais en parallèle de la violence du NKVD, il se développe au fil de l'histoire des liens puissants entre les déportés, notamment une solidarité, fortement communiquée au lecteur, qui n'est possible que dans ce genre de situation extrême. Une solidarité qui ira peut-être même jusqu'à un amour pour Lina et Andrius, un autre jeune déporté qui lutte lui aussi pour le bien de tous.
Jamais le lecteur ne s'ennuie, jamais il ne doute de la véracité de l'histoire, jamais il ne se lasse.
Ce livre exceptionnel, bouleversant, va vous faire découvrir une période des plus sombres de toute l'Histoire mondiale.

Alex





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