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Critique de Fandol


Cette légende, Histoire d'une baleine blanche, parfaitement amenée puis racontée par Luis Sepúlveda permet de prendre conscience de l'absurdité de la chasse à la baleine. C'est simple et émouvant à la fois.
Sur une plage du sud du Chili, en plein été austral, est trouvée une baleine échouée. Un enfant lafkenche (gens de la mer) est là. Il donne une coquille de loco au narrateur lui disant que la baleine parlera.
En quatorze chapitres assez courts, superbement illustrés en noir et blanc par Joëlle Jolivet, la baleine parle de son monde, de sa découverte des hommes qui réussissent à se déplacer sur les mers et les océans.
Certains peuples comme les lafkenche respectent la nature et le vivant mais d'autres, par nécessité puis par cupidité, chassent les baleines.
La légende des lafkenche et de l'île Mocha où quatre vieilles femmes se transforment en baleines pour emmener les morts sur l'île est touchante, émouvante, pleine d'une infinie tendresse.
La baleine qui conte l'histoire est en réalité un cachalot, une baleine blanche d'une taille imposante. Elle s'est vu confier la mission de protéger le détroit pour que les traditions lafkenche s'accomplissent.
Hélas, les baleiniers viennent et reviennent, harcèlent Mocha Dick, comme ils le nomment et j'ai vibré en lisant cette bataille gigantesque. L'auteur précise, après la fin du conte, qu'un baleinier, l'Essex, a été attaqué le 20 novembre 1820 par un énorme cachalot qui l'a coulé. C'est cet événement qui inspira le romancier américain Herman Melville pour écrire son fameux roman, Moby Dick, paru en 1851.
Je précise enfin que, si Moby Dick est une fiction, le cachalot Mocha Dick a bien vécu dans les eaux, autour de l'île Mocha, comme dans le conte.

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