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Critique de iris29


Parce qu'il ne pouvait avoir d'enfants avec sa femme, Antonio José Bolivar Proano , décida de partir loin, là où le gouvernement offrait de l'argent aux pionniers qui s'y installaient. Là, où la terre ne donnait rien, mais prenait beaucoup.
Quelques années plus tard, seul, après avoir appris grâce à des rencontres, à "apprivoiser" la forêt, en tirer de quoi vivre, l'aimer jusqu'à ne faire plus qu'un avec elle , le "Vieux" ne vibre désormais que pour une chose : les romans d'amour Harlequinesques ... Ah ! Mais attention, pour qu'il les apprécie, faut que ce soit triste , que ça pleure, qu'il y ait du drame, de la passion.
Le Vieux qui lisait des romans d'amour se jouait des piranhas, savait tuer de gros reptiles comme qui rigole, n'avait pas peur des gros félins bien énervés, mais Antonio ne comprenait pas comment le héros de son livre préféré pouvait vivre à Venise , où les "rues" ne sont que de l'eau. le Vieux avait du mal à imaginer une gondole....
Complétement adapté, en osmose avec son monde, et si éloigné du nôtre...
Tendre , naïf, il faut "gratter" un peu, gentiment, sous la surface des mots, pour y trouver une critique acerbe des colons, des notables , de ceux qui pensent tout savoir, de ceux qui méprisent les autochtones qui, pourtant eux, maitrisent leur biotope .
C'est beau comme un territoire vierge, régénérant comme le fleuve qui coule au milieu de ces pages, écologique, terriblement respectueux, instructif magique, dépaysant , attachant, parfois amusant, et très court (121 pages ).
J'aurai bien continué un peu , quelques pages de plus en compagnie de ce "Vieux qui lisait des romans d'amour" à marcher pieds nus dans la forêt amazonienne, dans le poumon vert du monde...
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