AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Annette55


Ma critique vient de s'effacer malencontreusement…
Je recommence : «  La main qui tient le couteau sous la gorge ne sent pas la crampe » .
«  Les colons blancs déterrent nos morts pour faire de la place pour la ligne du rail. »
«  Vous savez dit Nkoloso en souriant au ciel , la première fois que je suis monté en avion pour aller de Bombay en Birmanie , j'ai demandé au pilote s'il pouvait s'arrêter pour que je marche sur les nuages. Il a refusé ,la canaille » .
Trois passages de cette fresque ambitieuse , polyphonique qui nous entraîne en Zambie, déroutante, ô combien , dans ses aspects magiques , aux personnages hauts en couleurs , nés des liens tissés entre trois familles sur quatre générations de 1903 jusqu'à 2024…
Un photographe britannique Percy M Clarke , pionnier établi au début du XX e siècle , dès 1903 , sur le Zambèze, en amont des chutes Victoria sert de point de départ bienvenu au roman.
L'écriture est très belle, la suite promet mais très vite ….
Père fondateur d'une ample lignée mêlant européens , indiens , zambiens , il est le symbole d'une empreinte étrangère .
Neuf personnages animent ce récit hors norme regroupé en trois époques : celle des grands - mères : italienne, anglaise, zambienne, Sibilla, Agnès, Matha, celle des mères : Sylvia, Isabella , Thandiwe ,enfin celle des enfants : Joseph, Jacob, Naïla .
Ce roman fleuve impressionnant traite du racisme, du féminisme , du métissage, des investisseurs chinois, de l'arrivée des indiens., des conditions très précaires des autochtones….de la construction de l'identité des peuples africains …
Une odyssée peu structurée , maints descriptions, personnages entrecroisés , pas de glossaire pour le vocabulaire bantou de la branche zambienne .

Une fantaisie désarçonnante , voire tortueuse et déstabilisante, notamment la figure d'une Sibilla dont le récit exploite parfois l'hirsutisme jusqu'à en faire une créature fabuleuse , de même pour la grande joueuse de tennis devenue aveugle .
Longueurs , invraisemblances , fantasmes …anticipation , je n'ai pas réussi à intégrer complètement ce choeur chatoyant , à la limite irritant , je m'y suis perdue , réalisme magique mêlant vérité historique , politique, fantastique …
C'est la première fois que je ne réussis pas à apprécier pleinement une telle somme qui commençait bien , pourtant .
Je n'ai peut être rien compris , j'ai essayé , en vain , surtout que l'écriture était belle , ce roman fleuve n'était pas fait pour moi ….

On nous dit que ce roman est le digne héritier de cent ans de solitude , je ne sais pas .
Je remercie chaleureusement Babelio et Masse. Critique Privilégiée pour l'envoi de ce livre .

Commenter  J’apprécie          440



Ont apprécié cette critique (42)voir plus




{* *}