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Citations sur Mustiks : Une odyssée en Zambie (103)

Il avait depuis longtemps décidé que le monde n’était supportable que si l’on pouvait trouver ce qu’il avait de drôle.
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La différence est grande entre ce que nous sommes et ce que nous croyons être.
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Dans ces parages, flemmards, lords et malotrus étaient traités avec une stricte impartialité, car le moustique est un vrai démocrate qui ne se soucie guère de savoir par quel hasard de naissance vous vous trouvez là ou si le sang qu'il siffle est rouge ou bleu.
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[…] elle était prête à avoir un autre enfant, un nouvel être qui ait besoin d’elle. Mais entre-temps, le co-créateur s’était éclipsé. Leur couple avait cessé d’être conjugal ; son corps ne se conjuguait plus au sien ; il n’y avait plus de grammaire entre eux.
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Cependant le bruit courait qu’il y avait des choses plus intéressantes à récupérer. Des décharges, baptisées e-dumps, commençaient à se multiplier à Lusaka. On y entreposait les vieux gadgets venant non pas des riches, les apamwamba, la classe des repats zambiens, mais des endroits d’où ils revenaient, États-Unis, Afrique du Sud, Chine, tous ces pays qui n’avaient plus la place de stocker leurs équipements électroniques obsolètes et cassés. Ces nations exportaient désormais à leurs frais leurs « e-déchets » dans ce qui était pour eux le dépotoir du monde. Elles étaient loin de se douter qu’elles lançaient ainsi une révolution du matériel électronique d’occasion.
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D’habitude, Mr Mwamba ne se servait pas de la banque du Boma. Cela ne lui avait jamais porté chance de confier son argent à d’autres et il avait donc investi ses revenus là où c’était le plus sûr : la terre. Les Mwamba avaient conservé leur ferme pendant des décennies, refusant de vendre tour à tour, aux colons blancs, aux administrateurs coloniaux et aux promoteurs publics. Quand il avait de l’argent, Mr Mwamba le plaçait dans la terre. Littéralement – il l’enfouissait. Pas besoin de banque quand la terre peut servir de chambre forte, répétait-il.
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On appelait le village Deadrock. Il y avait un enterrement par semaine. L'un des survivants faisait office de croque-mort. Nous bricolions un cercueil avec de vieilles caisses à whisky, trempions le défunt dans de la chaux vive, l'enroulions dans du limbo ou du calicot noir. Le cercueil était posé sur une charrette et tiré par un bœuf jusqu'au cimetière. Le reste du village suivait en pantalon et bras de chemise. Il n'y avait pas de Bible en dehors de la Mission, et le croque-mort désigné récitait donc des fragments de l'Office des Morts, les autres membres du cortège funèbre complétant quand ils le pouvaient.
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Les hommes ne faisaient que passer. Ceux qui restaient avaient tendance à mourir. À la saison sèche, la chaleur était étouffante et la soif qu’elle engendrait exigeait d’être étanchée avec diligence. Durant les pluies, de novembre à mars, l’endroit était un véritable marécage. Les moustiques se rassemblaient en hordes, bourdonnant comme un orchestre allemand, la trompe si pointue qu’elle pouvait percer le cuir d’un éléphant : des anophèles, énergiques et sans discrimination.
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L’étiquette anglaise était aussi rigide et incohérente que la grammaire anglaise.
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La guerre m’a appris que tous les hommes sont égaux devant la mort, noirs et blancs.
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