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Critique de lafilledepassage


Petit livre tombé dans mes mains par hasard à une époque de ma vie où je m'intéressais beaucoup à l'expression corporelle, dans le cadre de mes activités de conteuse. Et c'est avec cette approche-là que j'ai abordé la lecture de cet essai. Et une fois de plus j'aurai dû lire un peu plus attentivement la quatrième de couverture avant de fourrer compulsivement (oui je crois que c'est exactement le mot qui convient) ce livre dans mon panier.

Corps … Certes il y est question de ce magnifique outil (mais est-ce un outil ?), de cette formidable machine (mais est-ce vraiment une machine ?), de cette entité si souvent négligée ou même décriée qu'on oppose trop souvent à l'esprit, à l'âme, au mental ou toute autre appellation, dans les cultures et les religions occidentales. L'auteur poète n'hésite pas à le comparer à un instrument de musique, un orgue ou un instrument à cordes vibrant selon différents rythmes.

Dans les premières pages, Michel Serres rend un magnifique hommage au corps, siège d'une intelligence trop souvent méconnue, formidable outil de communication et d'expression qui se révèle plus efficace que toutes les paroles si on se rapporte aux études sur la communication. Il envisage aussi le corps comme source de potentialité et non comme une limite, ce qui est assez rare pour un homme de lettres et d'idées. Et je ne peux que le rejoindre. Pour la petite anecdote, j'ai remarqué que j'étais beaucoup plus créative, plus inspirée après avoir échauffé le corps.

Ensuite il aborde le sujet du sport, domaine où bien sûr le corps est roi, qu'il analyse d'un point de vue philosophique et sociologique. Je n'avais jamais vraiment réfléchi à une philosophie du sport, et donc j'ai trouvé cela assez intéressant. Puis Michel Serres termine son ouvrage par une dénonciation les dérives actuelles du sport-spectacle. Bon là rien de très nouveau …

Néanmoins c'est un petit essai intéressant dans l'ensemble.
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