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Critique de Marti94


Marie de Rabutin-Chantal épouse Henri de Sévigné en 1644, le couple a deux enfants, une fille et un garçon. Mais la noblesse ne permet pas d'éviter la mort, c'est ce qui arrivera au Marquis lors d'un duel à l'épée. On comprend donc pourquoi sa femme est très attachée à ses enfants.
Le 4 février 1671 la fille de Madame de Sévigné qu'elle aime plus que tout est devenue comtesse de Grignan après son mariage et part vivre en Provence. Affligée par ce départ la marquise semble organiser sa vie autour de la correspondance qu'elle lui adresse.

Ces lettres du 17ème siècle ont l'intérêt d'être tout à la fois une chronique familiale, une gazette de la ville, de la province et de la Cour voire un journal intime.
On croise des personnes lettrées comme Madame de Lafayette ou La Rochefoucauld mais aussi des scènes dignes de Molière comme Madame de Sévigné l'écrit.

S'il s'agit du témoignage d'une époque et de ses moeurs, ces lettres montrent aussi une mère étouffante et possessive vis à vis de sa fille alors que ce n'est pas le cas pour son fils, sujet aux déconvenues. Elle répète qu'elle aime plus sa fille qu'elle-même et sa tendresse excessive devient affligeante d'autant plus que sa correspondance est rythmée de deux à trois lettres par semaine.
Je trouve aussi que la marquise De Sévigné semble plus préoccupée par la mode dépassée du chocolat que par les conditions de vie des nourrices de sa petite-fille, noblesse oblige. Pour autant, le langage tout en finesse et simplicité qu'elle utilise dans ses lettres traduit bien ses sentiments.


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