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Critique de cuisineetlectures


« […] En Russie, un juif, çà n'est pas un Russe. Ça reste un juif. »

En union soviétique, on interdit toute expression de la religion juive et on vend tous les livres religieux à l'étranger… Jules attend avec impatience des manuscrits précieux venus de là-bas mais un jeune peintre russe s'est caché dans une caisse de livres pour s'échapper de son pays et vient d'arriver par hasard en Algérie ! Il recherche « un territoire de la taille d'un pays où subsiste une population noire pratiquant judaïsme très strict. Leur capitale se nomme Jérusalem et son curieux temple est intact »

Quel embarras pour le rabbin qui l'accueille avec agacement et ne comprend pas un seul mot de ce qu'il raconte. En plus "Des juifs noirs ? […] c'est péché de dire ça". C'est une épopée au goût doux amer qui attend le Rabbin lorsqu'il accepte de faire partie de l'expédition qui part en Éthiopie, sortant de la lecture des livres sacrés pou s'éloigner de l'Algérie une nouvelle fois.

Joann Sfar fustige toutes les idées préconçues à mi-chemin entre le cultuel et le culturel. Son humour caustique fait mouche lorsque le Rabbin et ses compagnons de route rencontrent Tintin transformé en symbole peu flatteur du colonialisme au Congo ou des touaregs musulmans fanatiques dont la rencontre assombrira cette histoire rocambolesque.

L'absurdité des hommes, toutes les formes d'intégrisme empêchent toute fraternité, Joann Sfar a raison de le rappeler avec talent même s'il aborde trop de thématiques dans chaque album à trop vouloir dénoncer la bêtise humaine.
« Bon le plus grand sage juif, il s'appelait Hillel, disait que toutes nos lois tiennent en une phrase « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Mais ce n'est pas gagné, malheureusement, que l'on soit croyant ou non…
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