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Critique de danaella


Découverte au cours de la lecture d un article sur cette autrice au parcours étonnant, mon choix s est dirigé vers cette chronique familiale qui touche les relations historiques entre les rêveurs arméniens qui demandent justice et la reconnaissance du génocide de leur peuple, et les turcs amnésiques souvent involontaires de ce lourd passé. Commençons par les personnages nombreux et attachants :la famille Kazanci turque organisée autour du clan de femmes bien campees dans leur portrait écrit avec humour et une pointe d acidité (tantes Cevriye,Banu,Feride, la mère Gulsum et la grand-mère Petite-Ma); Zeliha la dernière fille casse la normalité de cette famille liée aux rites traditionnels soit culturels que religieux. Fille mère à 19 ans, pleine de colère, confie sa fille à son clan Asya, tout en restant présente en marge pour son éducation. Un lourd secret pèse sur cette naissance.
Pourquoi n y a-t-il pas de présence masculine vous demanderez-vous? Je ne peux que citer :"génération après génération, obéissant à une mystérieuse loi de la nature, les hommes de la famille Kazanci étaient morts à la fleur de l âge. "Sauf Mustapha, fils unique partit vivre en Arizona, censé le préserver de la malédiction familiale.
Au milieu on trouve Rose, la typique américaine qui mariée un temps à Barsam, appartenant à une gigantesque famille arménienne, dont elle s est sentie toujours exclue. Après quasi deux ans de mariage, il ne lui restait qu'une profonde rancune et un bébé : Armanoush.
Rose rencontre Mustapha et ils se marient.
Les liens indirects entre les deux familles se nouent et se tendent à travers le fil conducteur d Armanoush qui décide de venir à Istanbul pour connaître la famille turque de son beau-père à l insu de tous.
Asya et Armanoush qui sont du même âge vont peu à peu partager leurs différences culturelles et un lien d amitié se créera.
Le lourd poids des secrets des deux familles se révéleront grâce à la jeunesse qui n a pas de passé mais un futur à construire.
Au centre il y a Istanbul avec toutes ses contradictions, entre l Est et l Ouest, les personnages du Café Kundera, nous relatent leurs dilemmes, coincés entre le passé et le futur.
Très beau roman qui se lit avec plaisir, à ne surtout pas manquer.

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