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Critique de cmpf


C'est un roman que j'ai d'abord estimé être un roman historique tout à fait honnête et agréable à lire mais la fin lui a donné, je trouve une autre dimension.
Le héros c'est Jahan un enfant orphelin de mère, maltraité par son beau-père qui va prendre la place du cornac pour accompagner Chota, éléphanteau blanc offert à Soliman. Là à Istanbul il deviendra l'un des apprentis de Sinan, personnage réel, architecte très prolifique qui servira trois sultans, Soliman, Sélim et Mourad. L'histoire se passe donc à cheval sur les 16e et le 17e siècles.
Amoureux de la fille de Soliman, qui vient souvent voir Chota, il ne veut pas nouer de relation avec d'autres femmes. le palais du sultan dans lequel il vit, enfin dans la ménagerie, est bien sûr un lieu d'intrigues, où l'on n'hésite pas à faire tuer ses fils ou ses frères, à manipuler les autres. Beaucoup se dévoile et s'explique à la fin.
Ce qui me fait dire que ce roman prend une autre dimension c'est que Sinan toujours présenté comme une sorte de sage, dévoué au travail, est remis en question, il est aussi celui qui a toujours su se taire pour pouvoir élever ses monuments, n'hésitant pas non seulement à chasser les pauvres de leurs masures si nécessaire, en se cachant derrière la volonté du sultan, en acceptant la destruction d'un bâtiment qu'il avait délégué à ses apprentis,mais aussi en refusant apparemment de s'interroger sur le fait que l'argent qui lui permet de tant bâtir provient des guerres incessantes. Était-il réellement un sage ou un opportuniste ? Il est vrai que face à un sultan qui n'hésite pas à faire tuer un vizir que pourtant il aimait, la marge de manoeuvre est limitée. C'est toujours la question de l'artiste pour lequel rien ne compte à côté de la création.
Cette présentation fait peu de place à Chota, pourtant personnage très important comme le sont les romanis qui parcourent l'empire ottoman et ce livre.

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