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Critique de gill


A Rome, la plèbe, en loques et en armes, menace et gronde.
"Plutôt la mort que la faim !", "Au Capitole !", "Mort à Caius !"
La rumeur de cette foule irritée se fait menaçante envers Caius Marcius.
Mais, sur la frontière, les volsques, menés par le terrible Tullus Aufidius, ont repris les armes.
Sous les ordres de Cominius, qui marche contre l'ennemi redoutable avec une partie des forces romaines, Caius Marcius et Titus Lartius campent devant Corioles.
Qu'il soit connu de tous que Caius Marcius, à cette occasion, s'est couvert de gloire !
Qu'il reçoive en signe de reconnaissance, de son général son cheval et son harnais, un surnom, le "Coriolan", dont il saura se montrer digne et du Sénat l'élévation au titre de Consul.
Il reste qu'il doit ensuite, pour ce dernier, solliciter la plèbe....
Mais son discours, par trop hautain et méprisant, est celui d'un traître pour le peuple.
Ses propos méritent qu'on le saisisse et le conduise sur le champ à notre roche tarpéienne pour en être aussitôt précipité !
Il ne reste plus à Caius Marcius que trois alternatives :
ou former un parti puissant contre la plèbe...
ou se rendre au Forum auprès d'elle et présenter sa défense avec habileté...
ou s'abstenir de paraître et fuir...
"La tragédie de Coriolan", traduite librement, en prose, de l'anglais de Shakespeare et adaptée à la scène française par Réné-Louis Piachaud, a été représentée pour la première fois, le 9 décembre 1933, à la Comédie-Française.
La pièce y remporta un formidable succès et suscita de nombreux commentaires.
D'abord il fut dit, par Robert de Beauplan de "La Petite Illustration, que la traduction est de premier ordre.
"Souple, agile variée, elle prend tous les tons. Elle devient, quand il le faut familière ou sublime.
La phrase est dense et naturelle..."
René-Louis Piachaud a modernisé, sans pourtant dénaturer l'esprit de l'original, les apostrophes shakespearienne de manière à ce que l'on puisse y raccrocher une réflexion contemporaine.
En cela, la pièce a peu vieilli et reste aujourd'hui encore très moderne.
Elle donne à réfléchir et à disserter de manière profonde sur la démocratie, sur la dictature, sur le suffrage universel et sur la guerre.
A la suite de la répétition générale, Mr Lucien Dubech écrit dans "Candide" de "Coriolan" qu'elle est, même si elle n'est pas une des plus célèbres, une des plus belles pièces de Shakespeare.
Ce 341ème numéro de "La Petite Illustration", paru en février 1934, nous le rappelle, avec photos et commentaires, et restitue, pour notre plus grand plaisir l'intégralité de la brillante adaptation de la pièce réalisée par René-Louis Piachaud.

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