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Critique de Nastasia-B


La Comédie Des Erreurs… irai-je jusqu'à écrire " la bien nommée " tellement elle regorge de maladresses et de vieilleries de bas aloi ? Oeuvre de jeunesse de Shakespeare, qui plus est dans le registre de la comédie où je ne le trouve pas sur son meilleur terrain : on peut sans doute faire joyeusement l'impasse sur cette pièce (à mon misérable avis).

Qu'avait-il besoin, en effet, le grand William, d'aller s'embourber dans un remake d'une comédie antique de Plaute, elle-même déjà remake d'un original grec perdu ? Et si Les Ménechmes de Plaute est déjà un peu tirée par les cheveux avec le coup usé, archi usé, battu, rebattu archi battu des jumeaux, source inépuisable de quiproquos faciles, ici, le jeune Shakespeare nous inflige une double paire de jumeaux et là excusez-moi de le penser et encore plus de vous le dire, mais je trouve ça carrément lourdingue de chez lourdingue.

C'est tellement tiré par les cheveux que j'ai déjà oublié le début de l'intrigue et du pourquoi du comment un père avait eu des jumeaux et sa servante en avait eu elle aussi et qui plus est le même jour. Je ne me souviens déjà plus — alors que je viens de la terminer — pourquoi la mère avait été séparée avec l'un des jumeaux et le père avec l'autre et chacun des deux ayant pour compagnon de jeu et futur serviteur l'un des deux jumeaux de la servante. Blub, blub, blub… on s'enfonce tellement dans la mélasse que très vite on suffoque.

Pouh, là, là ! que c'est lourd, que c'est lourd ! Cela m'a rappelé mon grand-père avec son gros Berliet, qui avait un volant gigantesque et pas de direction assistée et où il fallait s'y prendre une demi-heure à l'avance pour faire quatorze tours de volant avant de prendre un virage.

Et finalement, après un sac d'embrouillaminis, tout il est bien qui finit bien et tout le monde il est content. Bon, c'est sûr, avec une pièce comme ça, vous allez vous coucher serein et votre sommeil n'est aucunement perturbé par ce que vous venez de voir ; vous faites de beaux rêves gentils et vous vous réveillez le lendemain matin en pleine forme. Remarquez, cela a un côté rassurant : on se dit que même l'immense dramaturge qu'était Shakespeare a commencé modestement (et même très modestement vous pouvez me croire).

Bref, circulez, y a rien à voir, il n'est même pas besoin de préciser le nom d'autres pièces du même auteur qui valent vraiment le coup. Celle-ci, à l'extrême rigueur peut se lire et être montée au collège, et encore, je pense que les collégiens s'y ennuieront encore plus que les adultes. Non, rien à faire, cette pièce n'a décidément aucun intérêt, sauf peut-être si vous avez une armoire à caler. Mais ce n'est bien évidemment qu'un avis, lui aussi sujet aux erreurs, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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