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Critique de linagalatee


L'inspecteur Breen, irlandais d'origine, vient de perdre son père à qui il a consacré son temps jusqu'aux derniers instants, sans vraiment bien le connaître. Il est de surcroît malmené par ses collègues qui le traitent de poule mouillée et l'accusent d'avoir détalé comme un lapin devant un coéquipier menacé d'une arme. Mais Breen est un taiseux, il courbe le dos, et jamais un mot plus haut que l'autre ne viendra apporter une quelconque explication à ces accusations.

Le corps d'une jeune fille nue est découvert cachée sous un matelas crasseux. Rien ne permet de l'identifier, aucun papier d'identité et aucune disparition n'est signalée. Derrière l'endroit se trouvent les studios où enregistrent les Beatles, et aux abords une nuée de jeunes filles. Les voisins signalent l'arrivée d'un nouveau venu, noir de peau et leurs doutes se portent sur lui.

Helen Tozer est stagiaire dans la police, l'une des premières femmes à y faire ses armes et elle va faire équipe avec Breen.

Un autre contexte est également très présent dans cette histoire, le Biafra, où des milliers de personnes meurent de faim ou sont massacrées par des armes fournies par l'Angleterre.

On est en 1968 en Angleterre, à Londres, où les différences ethniques -comme la pop music - ont du mal à trouver leurs marques. Tout ce qui est différent fait peur et est coupable de tous les maux. La misogynie est encore très ancrée dans tous les milieux, surtout dans la police.

Par la force des choses, Breen et Tozer vont apprendre à travailler ensemble, en tout cas dans la même direction. Tozer, fan elle-aussi des Beatles, va réussir à infiltrer le milieu des fans et découvrir les premières pistes intéressantes.

Ce récit écrit d'une manière très noire, presque sans émotion, est très prenant malgré un début un peu difficile. Les personnages ont tous des histoires personnelles complexes, ce qui explique peut-être leur manque de communication, et les rend particulièrement attachants. Ils supportent leur lot quotidien de souffrance en silence.

On aime ce roman car outre l'histoire et l'intérêt des personnages, il n'y a pas un mot de superflu, même les non-dits ont une signification. le texte est très sobre mais pas sans intérêt, non ! Il possède une sobriété toute en retenue, pudeur, et même si des mots sont des silences... on les ressent comme une évidence !

Lien : http://www.onirik.net/Du-san..
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