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Critique de lacazavent


La philosophie de Lao Zhang est le premier roman de Lao She (1899-1966). Il l'a écrit en 1926, deux ans après son arrivée à Londres. le regard qu'il porte sur le pays de son enfance est sans concession, il critique et dénonce tour à tour, la condition des femmes chinoises, l'attitude des fonctionnaires et de ceux qui détiennent le pouvoir ainsi que l'absence de véritable justice.

Je me suis bien amusé en lisant ce livre, Lao Zhang en maître d'école cynique et calculateur porte sur son dos une telle caricature de l'avare que le pauvre devient avec ses petites manigances bien comique aux yeux du lecteur. C'est un condensé de tous les défauts que l'on associe habituellement à ce trait de caractère. Il est tout à la fois l'avare de Molière, Don Salluste (Louis de Funès) de la Folie des grandeurs associé à un petit bout de Picsou.
Cependant ce livre est bien plus que l'histoire d'une caricature, c'est également une plongée au sein de la société chinoise du début du siècle. On fait irruption en plein coeur d'une époque troublée où fait rage un important conflit entre le respect de la tradition et le souffle de la modernité; les générations s'affrontent pour vivre leur futur. Ce livre est un mélange quasi parfait en deux dimensions, l' apparente légèreté de l'écriture et de l'histoire cachant par derrière elles un propos plus profond. J'aime beaucoup ces livres à deux facettes et qui me font rire.

Une bonne lecture plaisir, détente et amusement garanti, si toutefois on a l'esprit ouvert et surtout si on arrive à mettre de côté notre vision d'occidental du XXIème...
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