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Critique de clairejeanne


Voilà un livre intéressant et agréable à lire : sous couvert de "petites histoires de chats", ces nouvelles révèlent beaucoup de la société japonaise actuelle.
Dans chacune de ces aventures, il y a un chat qui a été loué dans un magasin pour 3 jours et 2 nuits ; ce sont des animaux très particuliers qui sont ainsi proposés, des "Blanket Cats" qui n'ont pas de maître mais auxquels une couverture a été donné quand ils étaient chatons, une couverture qui leur sert de "chez eux" ; ils sont particulièrement intelligents et se sentent investis d'une responsabilité envers celles et ceux qui les empruntent pour quelques heures.

C'est très finement pensé et raconté : comment écrire de façon pertinente sur les familles japonaises, les couples ou même une personne solitaire, si ce n'est en reproduisant les pensées et les actes d'un petit observateur poilu qui, venant de l'extérieur, décelera vite les problèmes, en particulier relationnels. C'est sur les caractères, les personnalités, les relations humaines que l'auteur insiste ici ; alors, c'est bien à travers l'animal, que se révèle l'intime et la réalité sociale.

Il y a ceux qui n'ont pas d'enfant et qui vont mettre un grain de folie dans leur existence, le père qui veut protéger son fils unique en craignant qu'il se fasse harceler à l'école sans imaginer qu'il puisse être le harceleur, les enfants qui fuguent pour retrouver leur "vraie" mère, un homme au chômage qui doit vendre la maison familiale au grand désespoir de ses enfants... Dans tous les contes, des difficultés seront révélées, exposées et traitées d'une façon ou d'une autre par le chat...

À recommander bien sûr à tous ceux qui aiment les chats et les histoires de chats, mais pas que !

Première phrases : " Trois jours et deux nuits : telle était la durée de la location fixée par le contrat. Vous devez vous dire que c'est un peu court. Une remarque que le patron ne manquait jamais de glisser au client qui venait de signer le document. Avec, à chaque fois, la même inflexion de voix, la même expression plaquée sur le visage, comme s'il repassait sur les traits d'un dessin esquissé au préalable. Après trois jours passés avec l'animal, on commence à s'attacher à lui. Mais le chat, lui, risquerait de se sentir inquiet à l'idée qu'il pourrait ne plus jamais revenir ici. Ce qui rendrait l'expérience malheureuse, et pour l'un, et pour l'autre."

Lien : https://www.les2bouquineuses..
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