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Critique de elea2020


Je clos avec regret cette série qui m'a énormément plu, avec l'impression que le dernier opus concentre toutes les qualités des quatre autres, et termine en beauté en dénouant plusieurs fils des intrigues propres à la belle Mitsuko et à son fils Tarô, mais en laissant, pour le plaisir d'imaginer et que les personnages nous accompagnent encore un moment, certains fils ouverts, qui semblent flotter au vent.

Tarô a grandi et il est devenu un beau jeune homme (il est mannequin de temps à autre), mûr et responsable. Il est artiste, mais il vit bien de son métier, et il est stable et travailleur. La mort de Mitsuko est un choc, même s'il savait au fond de lui-même qu'elle prenait des risques avec sa santé. Mais surtout, la question de ses origines se pose à plusieurs reprises, avec plusieurs personnes, qui à chaque fois sont des rencontres surprises pour lui, de sorte qu'il ne pourra plus la négliger, et devra s'y confronter avec courage.

D'autant plus qu'un beau jour ressurgit de son lointain passé la belle Hanako, qu'il aimait tant lorsqu'il était enfant, et qu'ils se rencontraient, avec Mitsuko et la mère d'Hanako, Mme Sato. En tant que lecteurs, nous détenions bien sûr des secrets, puisque le tome 2 adoptait le point de vue de Mitsuko, et que l'histoire de Tarô y était racontée, mais nous nous demandons comment il va l'apprendre et réagir, et ce qu'il va en faire.

Les relations entre les personnages sont, toujours, simples, belles et émouvantes, empreintes de réalisme, d'un quotidien partagé et de tendresse : Tarô et Hanako qui se retrouvent, la grand-mère de Tarô, Bâchan, qui vit à présent avec lui, et le guide comme une présence tutélaire, les parents et grands-parents d'Hanako. C'est un tome très famille, mais qui pose également sans concession la question du choix des jeunes, de leur droit à mener leur propre vie. Il semble que, dans cette chaleur lourde d'été, ponctuée de traits de pluie comme une gravure japonaise délicate et précise, la tradition demeure, gagnée toutefois par un souffle de liberté, qui écarte les orages de la vie. Même si parfois il faut avancer au milieu des difficultés, porter le poids, le fardeau de ses actes passés, comme l'escargot (maïmaï) porte lentement sa coquille... Escargot très présent, petit symbole discret comme la broche d'Hanako, ou les aquarelles de Tarô et de madame Sato, qui tisse les coïncidences éveillant la magie dans le quotidien, et peut-être... le destin ?

C'est un coup de coeur pour ce dernier tome, l'intérêt que j'ai eu pour la série et mon attachement aux personnages étant allé crescendo, tout au long de ces cinq tomes que j'ai dévorés.
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